Affaire « les cliniques boutiques illégales de Vavoua »/ Après la condamnation de Medandje Tié Traoré, journaliste à l’Intelligent d’Abidjan : Qu’est ce qui fait encore courir Dr Tia

CharlesKouassi
Propos des leaders et personnalités de la société civile se prononcent
La condamnation de Medandje Tié Traoré, journaliste à l’Intelligent d’Abidjan à 1 an de prison ferme par le tribunal correctionnel a suscité des réactions de la part de certains leaders de la société civile. Nous vous donnons leur position sur ce ‘’curieux’’ verdict.
1- Noel Badi, Directeur régional de l’éducation de Gagnoa : «Ce reporter n’a fait que son travail »
«J’estime que ce n’est pas juste que la justice ait condamné M. Traoré Tié. Ce journaliste n’a fait que son travail à travers ce reportage. Alors pourquoi le condamne-t-on à cette lourde peine ? Je pense qu’il y a une loi sur la liberté de la presse qui protège les journalistes dans ce genre d’affaire. J’espère vivement que les meilleurs sentiments vont habiter les uns et les autres lors du jugement en appel, afin tous soient imprégnés de sagesse pour qu’on laisse ce jeune homme faire son travail. Il est bon qu’on protège le journalisme d’investigation. Car, cela permet de savoir les disfonctionnements qui gangrènent nos systèmes».
2- Dr Kamaté Bahoman, président de la Ligue ivoirien des droits de l’homme (LIDHO) : «Il nous faut toutes les données pour mener une enquête»
«J’ai entendu vaguement parler de cette triste affaire. Je n’ai pas toutes les données, c’est pourquoi, il serait bon que votre journal nous fasse parvenir le dossier pour éclairer notre lanterne. Cependant, ce que je puisse dire pour le moment, c’est que si le journaliste a été condamné à cette peine par rapport à un article qu’il aurait écrit, alors il s’agit d’une violation flagrante de la peine qui dépénalise les délits de presse. Il sera nécessaire que l’Intelligent d’Abidjan nous fasse parvenir une requête en bonne et due forme où est minutieusement détaillée cette affaire pour que nous menions notre propre enquête. Et éventuellement faire les médiations nécessaires étant donné que l’affaire est reportée en appel.»
3- Guillaume Gbato, SG du Syndicat national des agents de presse du privé: « Nous attendons de rencontrer les responsables de l’IA »
«Je ne sais pas pourquoi, votre journal ne nous a pas saisis pour cette affaire. Je l’ai appris presque par hasard et je devais rencontrer M. Traoré Tié, mais cela n’a pu se faire. Il faut donc que ce journaliste se mette immédiatement en relation avec nos services pour qu’on ait tous les détails de cette affaire. La loi sur la presse est claire et nette. Si le Dr Tia parle de tentative d’extorsion de fonds il doit en apporter la preuve. Nous constatons que le journaliste est pour le moment en liberté, c’est bien. Il est temps de faire quelque chose pour faire baisser la tension».
4- Me Traoré Drissa, SG du Mouvement ivoirien des droits de l’homme : « J’ai plaidé par défaut dans ce procès »
«J’ai plaidé par défaut lors de ce procès. Il m’est difficile de faire donc un commentaire surtout que le procès n’est pas entièrement clos»
Fri, 06 Aug 2010 03:16:00 +0200
0