« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP
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Après l’attaque de Zilébly, Tiobly et Petit Guiglo … Fâchés, les dozos au gouvernement : « Laissez-nous la sécurisation de l’Ouest »

Le bilan fait état d’au moins 8 morts et plusieurs blessés dont un chasseur traditionnel dozo du nom de Bassé Issiaka, qui a reçu une décharge de chevrotines dans la tête. Cette attaque surprise de Petit-Guiglo situé à 30 km de Blolequin vient s’ajouter à l’attaque de Zilébly du mardi 12 au mercredi 13 mars2013 et qui avait fait 7 morts selon le bilan officiel. Les assaillants, avant leur repli au Liberia, avaient menacé de revenir. Ils ont tenu leur promesse en attaquant le village de Petit-Guiglo situé non loin de Zilebly.

Le flux des populations venues de Tinhou, Zilebly, Diboké et Petit Guiglo vers Blolequin en dit long sur la peur qui tenaille ces populations. Les assaillants avaient un objectif : chasser des terres tous les ressortissants de la Cedeao. Aujourd’hui, la confusion règne dans les villages frontaliers. Les autochtones wè ne sont pas prêts à retourner dans leurs villages.

Après donc cette attaque de Petit-Guiglo, les chasseurs traditionnels dozo fâchés, veulent aider les Frci à mettre de l’ordre dans le climat sécuritaire à l’ouest. Mais avant, ils n’ont pas manqué d’interpeller vivement le gouvernement. « Donnez nous la sécurisation de la frontière ivoiro-libérienne pour chasser ces bandes armées qui veulent déstabiliser la région », s’est emporté le chef Bilal Palé. « Le dispositif mis en place par les Frci est chaque fois contourné par ces assaillants », a-t-il ajouté.

Malgré l’appel du Préfet de Blolequin, M. Kouakou Yao Dinard, les populations ne veulent toujours pas retourner dans leurs villages tant que la sécurité n’y est pas garantie. Selon le témoignage du dozo blessé, « c’est à 4 h du matin que plusieurs assaillants, en complicité avec des jeunes autochtones wè, ont ouvert le feu sur les populations du village de Petit-Guiglo ». Pendant les échanges de tirs, il a été grièvement blessé à la tête, son fils Bassé Saiba, 16 ans, a été tué sur le coup.

Quant à son père, transporté d’urgence à l’hôpital de Guiglo, les praticiens n’ont pu extraire les plombs de sa tête faute de matériels adéquats. Les assaillants, selon des indiscrétions, entendent créer encore des troubles dans la zone afin de susciter un exode massif des ressortissants de la Cedeao en vue de reprendre leurs terres. Signalons que ces attaques ont engendré plusieurs morts dont le chef de guerre Taco venu du Liberia.

Chancelle Goudalet (Correspondant régional)
In Soir Info

Tue, 26 Mar 2013 09:22:00 +0100

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La Dépêche d'Abidjan

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