Atteinte à la liberté de la presse : Sylla Mamadou sort les gants !

Décidément, Mamadou Sylla doit certainement avoir une très forte inclinaison pour les affrontements physiques. Cet homme doit sans doute être plus convaincu des vertus du débat pugilistique que de ceux du débat des idées et de la contradiction. Il en a fait la preuve par le passé au sein de son parti d’origine qu’est le PDCI. En effet, l’homme avait rudoyé de coups l’ex- patron du PDCI en France, Séraphin Boni lors d’une rencontre entre partisans du même parti où l’on ne souhaitait que l’émergence des idées. Aujourd’hui, le désormais patron de la CEI-France (on ne sait par quelle alchimie) veut remettre le couvert. Cette fois, c’est au patron de notre support d’information que Mamadou Sylla veut montrer ces qualités physiques semblables à celles du « taureau du Manding ». Apostrophé dans un entretien accordé à Issa Koné alias Sankara par notre rédaction, Mamadou Sylla s’époumone au quotidien dans les diatribes, anathèmes, et noms de toutes sortes de volatiles à notre endroit. En effet, Issa Koné avait clairement avancé que le président de la CEI-France avait cosigné une motion de soutien à Robert Beugré Mambé qui était au centre d’une crise politico-institutionnelle en Côte d’Ivoire. En lieu et place d’un droit de réponse que nous avons vainement sollicité, l’auréolé d’un clinquant et éblouissant PHD nous a servi une nauséeuse salade d’injures. Ayant sans doute épuisé son maroquin de vocables d’oiseaux infréquentables, l’homme veut faire déguster à Axel Illary son panache de gauches et de droites percutantes. Remember Séraphin Boni ! « Axel, je vais te frapper si ton chemin rencontre le mien, tu vas savoir qui je suis. Renseigne toi auprès de Gbaka et Gnamien (Yao- NDLR) ». Voilà le dernier message que le représentant de Youssouf Bakayoko en France a laissé sur la messagerie du patron de La Dépêche d’Abidjan. A y regarder de près, Dr Sylla Mamadou vient d’inventer une maxime singulière aux apparences d’un des fondamentaux de la philosophie moderne. En l’occurrence le cogito cartésien. Le fameux « je pense donc je suis » devient «je frappe donc je suis » chez Dr Sylla Mamadou. En remarquant que cette vérité « syllaîenne » du « je frappe donc je suis » est si ferme, si assurée, et frappante, l’on achève la compréhension d’un homme qui n’a jamais pu comprendre que la force de l’argument était beaucoup plus frappante que l’argument de la force elle-même.
Les journalistes sont donc avertis ; un article qui ne trouvera pas grâce aux yeux de sa majesté Sylla Mamadou sera sanctionné par un châtiment corporel qu’il se chargera d’exécuter lui-même.
Plus sérieusement, les agissements du président de la CEI-France constituent une atteinte grave à la liberté de la presse et nécessitent qu’on s’y attarde avec gravité. Depuis une vingtaine d’années, nos aînés ont battu le pavé pour que la presse ivoirienne s’affranchisse des verrous liberticides, le législateur a créé un cadre légal pour garantir et protéger cette liberté là ; ce n’est pas Mamadou Sylla, fut-il le « taureau du manding », qui fera abandonner à la rédaction de La Dépêche d’Abidjan une liberté si chère acquise dans des batailles quelques fois sanglantes.

Jean-Paul Oro

Ps: Dans le cadre de cette affaire, une déclaration de main courante a été faite le 21 avril 2010 par Axel Illary, au commissariat de L’Hay-les-Roses, dans le département du Val de marne en île de France.
Elle est enrégistrée sous le numéro : 2010/010929

Tue, 20 Apr 2010 01:30:00 +0200

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