Joël N’guessan, le porte-parole principal du RDR, et ses adjoints Odjé Tiakoré et Mme Ahoua Carlton, ont dit non à la tenue d’un tel événement. Pour eux, les organisateurs devraient surseoir à leur ambition, arguant que les responsables du FPI et de l’ancien régime sont à la base des nombreuses pertes en vies humaines pendant la crise postélectorale. « Les parents de leurs nombreuses victimes n’ont pas encore fini de faire le deuil de leurs êtres disparus. En décidant d’organiser une manifestation pour exiger la libération des auteurs directs ou indirects des milliers de morts de la crise postélectorale, c’est narguer les parents des victimes qui sont encore meurtris par la perte des leurs. C’est aussi insulter la mémoire des victimes. C’est enfin faire renaître le règne de l’impunité qui était le lot quotidien de l’ex-pouvoir ; ce qui a conduit notre pays dans la guerre », a lu Joël N’guessan. Indiquant que les personnes dont la JFPI demande la libération sont des « assassins », les porte-parole du RDR ont appelé le Gouvernement à faire cesser définitivement l’impunité. « Nous demandons au Gouvernement de considérer l’intérêt des victimes avant celui des bourreaux. Il faut la justice, la repentance, avant le nécessaire pardon et l’éventuelle amnistie sinon les victimes seront légitimement fondés à se faire justice. Car là où la loi s’efface pour ne privilégier que les calculs et intérêts politiques, le désir de vengeance devient légitime », ont asséné Joël N’guessan et ses adjoints. Ils ont accusé les meneurs des grèves observées dans les secteurs de l’éducation et de la santé d’être des proches de l’ancien président Laurent Gbagbo, qui « refusent aujourd’hui le droit à l’éducation aux nouvelles générations ». Par ailleurs, le RDR a salué le dialogue engagé entre le Gouvernement et le FPI, les succès remportés par le président Ouattara dans la lutte contre le terrorisme au Nord du Mali et les extraditions de militaires et civils pro-Gbagbo vers la Côte d’Ivoire.
Par Hervé Kpodion in L’Inter