« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP
Categories: Politique

Ben Soumahoro crache encore du feu : ‘’J’aime tous les étrangers de ce pays, sauf Alassane Ouattara’’

(…) JE VOUDRAIS EXPRIMER
mes remerciements au professeur Mamadou Koulibaly qui a accep- té de parrainer cette rencontre. Ensuite je voudrais exprimer mes remerciements au maire de Coco- dy, Jean Baptiste Gomont Dia- gou qui nous a donné toutes les commodités. Je voudrais adresser mes remerciements à Mme Ham- za Patricia qui est ici en connais- sance de cause. Ensuite je voudrais remercier Mme Boua Suzanne qui est magistrate. Je voudrais re- mercier la vaillante jeunesse de Cocody, d’Abobo, de Côte d’Ivoi- re. On a voulu nous asservir. On a insulté l’intelligence. Comment puis-je penser un instant que vous puissiez laisser ces gens conti- nuer d’insulter les Ivoiriens. Nous ne ménagerons aucun mot pour vous dire ce qu’ils sont, ce qu’ils font, ce qu’ils ont été et ce qu’ils veulent nous cacher. Tout sera dé- voilé. Chers amis, je plaide cou- pable du crime de xénophobie sé- lective. Alassane Ouattara est un étranger. J’aime tous les étrangers de ce pays, sauf Alassane Ouatta- ra. Et si cela vous choque, je plai- de encore coupable. Voilà un
homme qui arrive dans un pays qui n’est pas le sien, avec une idée ar- rêtée qu’on peut refaire une loi à chaque occasion et l’appliquer, et qui finit par obtenir ce qu’il veut grâce à des pressions extérieures et des complicités intérieures. Le tout s’appuyant sur les coups d’Etat, une rébellion qui consacre la partition du pays. Non messieurs ! Non mesdames ! Je me refuse d’aimer un être aussi négatif. Je vais m’évertuer maintenant à dé- montrer ce que j’aurais voulu dé- mentir. Malgré tous les efforts et toute l’imagination déployés par son premier président Félix Hou- phouët Boigny, notre cher pays a fini par faire une mauvaise ren- contre dans le noir en 1989. Cet- te rencontre l’a hypothéqué, bou- leversé. Tout son avenir était en- terré. La paix, condition indis- pensable de son développement harmonieux, mine de rien, cette mauvaise rencontre a tout mis en péril dans notre pays pendant au moins vingt (20) ans. 20 ans qu’Alassane Ouattara a mis en pé- ril et continue de mettre en péril tous les acquis de ce pays. 20 ans ! Même leur sens inné de l’auto décision n’a pas permis aux Ivoi- riens de se débarrasser de ce té- nia qui a pour nom Alassane Ouattara. Mesdames, mesdemoi- selles, messieurs, merci de vous être déplacés pour entendre par- ler d’Alassane Dramane Ouattara. Alassane Dramane Ouattara qui a trouvé déjà le subterfuge de se surnommer lui-même Ado comme s’il était en campagne depuis sa naissance en janvier 1942 à Dim-
bokro ou même à Houet, dans la même année à Bobo Dioulasso, en Haute Volta. Les preuves sont là. Pour les besoins du forum de la ré- conciliation en 2001, j’avais sou- mis au directoire de cette confé- rence un dossier en béton. Le RDR s’était fait les gorges chaudes en disant que c’était un dossier bi- don. Ils savaient bien que c’était un dossier béton. Sinon pourquoi détruire complètement et fouiller de fond en comble, du sous sol à la toiture, ma maison au village ? Sinon pour trouver le dossier en béton. Mais ils ne l’ont pas trou- vé parce qu’il n’était pas là-bas. J’avais soumis au directoire un dossier en béton qui avait pour but de démasquer l’imposteur qui cherchait à tout prix à se faire ad- mettre comme originaire de ce pays pour ensuite se glisser dans le fauteuil présidentiel par tous les moyens. Mais l’histoire de cet in- dividu agressif et mythomane commence bien avant 2001, pour le grand malheur de notre pays. Pour tout le monde et même pour des personnes avertis, Alassane Ouattara a été imposé au prési- dent Félix Houphouët Boigny par les Institutions de Breton Wood, après l’échec des plans Usher Asouan et Moïse Comoé pour le redressement de l’économie de notre pays. Cette thèse là, Alassa- ne Ouattara s’est arrangé pour la faire accréditer et par la commu- nauté internationale et par les Ivoiriens qui n’avaient pas été consultés avant la mission que lui avait confiée le président Félix Houphouët Boigny dans l’épisode ambiant qui avait présidé à l’intro- duction de cet Ouattara dans l’appareil politique de notre pays. Compte tenu de sa grande noto- riété, personne alors n’avait osé demander des comptes au prési- dent Félix Houphouët Boigny. Nous sommes alors en 1989. L’ar- rogance d’Alassane Ouattara avait déjà heurté le PDCI lui-même qui avait déclenché une sourde cara- vane contre sa nationalité douteu- se. Certains cadres avaient même pris la responsabilité d’affirmer ou- vertement qu’il était burkinabé, contraignant le « Vieux » à le dé- fendre au cours d’un conseil na- tional au palais de la présidence de la République. Rien n’y fit. Mossi Alassane Dramane était. Mossi il le restera définitivement dans l’es- prit de tous. Je fais une petite pau- se ici pour dire que ce chapitre d’introduction nous permettra d’ouvrir un débat. A la fin de mon introduction, je me soumet- trai au feu de vos questions pour clarifier cette période de notre his- toire et vous dire comment Alas- sane Ouattara est arrivé subrepti- cement dans notre pays. Ce ne sont pas les Institutions qui ont fait pression sur Houphouët. C’était mal le connaître. Je vous dirai exactement pourquoi et com- ment. Ça c’est le premier chapitre. Personne en 1989 ne savait qui était Alassane Ouattara dans ce pays. L’homme venait de nulle part, n’avait aucun lien avec aucu- ne ville, aucun village, ni même avec aucune famille connue en Côte d’Ivoire. Son soi disant frère aîné Gaoussou Ouattara qui avait le respect de tous n’a même pas été une caution suffisante pour faire admettre qu’il était ivoirien comme lui. Alassane Ouattara n’avait aucun ami d’enfance nulle part en Côte d’Ivoire. Même pas à Dimbokro, lieu supposé de sa naissance en 1942. Plus tard, des frères et des sœurs ont été présentés au public et même une mère originaire d’Odienné avait revendiqué sa place à l’époque. Là aussi, il y a un doute qui est né qui finit par fai- re de Ouattara le seul enfant pro- priétaire de deux (02) mères. La deuxième voltaïque, ayant été ca- chée volontairement pour mieux faire passer l’idée qu’il était ivoi- rien de père et de mère. C’était ça son ambition au départ. Dès cet instant, on pouvait se demander quel était le problème d’Alassane Ouattara. Etre ou ne pas être ivoirien lui pose un problème fon- damental. Comment préférer à ce pays fier et hautement respec- table qu’est le Burkina Faso, un autre pays qu’il ne connaissait même pas ? Quelle différence établit-il entre ces deux entités ter- ritoriales au point de semer le dou- te sur sa propre personnalité ? Ceci est le deuxième chapitre. Ce cha- pitre ouvre le débat sur sa natio- nalité douteuse. Oh que Dieu nous a aidés parce qu’on a tout ce qu’il faut ici pour vous le démon- trer. Personne ne peut se mettre en face de nous pour dire que ce que nous disons est faux. On a des preuves irréfutables. Il manquait une pièce au dossier en béton. Nous l’avons, venu du Fonds mo- nétaire international (FMI). Il est tout à fait étonnant qu’Alassane Ouattara ait reçu à se faire passer pour un démocrate au début de sa longue carrière de perturbateur et de déstabilisateur de tous les ré- gimes de ce pays. Ni Félix Hou- phouët Boigny, ni aucun ivoirien ne pouvait s’imaginer qu’ils avaient à faire à un dangereux sanguinaire dont la violence était la seule arme. Il tente d’abord de s’emparer du pouvoir à la mort de Félix Houphouët Boigny contre toutes les dispositions de la Consti- tution. Il n’ignorait pas que cette fonction de Premier ministre ne lui permettait pas d’accéder au pou- voir. Il ne l’ignorait pas. On n’y avait pas prêté attention, mais c’était déjà sa première tentative de prise de pouvoir. L’armée ne l’a pas suivi, le PDCI non plus et même l’ambassade de France avait brisé dans l’œuf cette aventure an- ticonstitutionnelle. 1993 a été pour lui un cuisant échec. Ses mi- nistres l’avaient purement et sim- plement lâché en démissionnant. Le premier d’entre eux, fidèle d’Houphouët Boigny parmi les plus fidèles, Amara Essis, s’est même fendu d’une déclaration solennelle sur toutes les radios in- ternationales pour arrêter la for- faiture d’Alassane Dramane Ouat- tara. Aussi l’ancien Premier mi- nistre d’Houphouët Boigny trouve-t-il un job de nouveau au FMI. En 1994, Djéni Kobéna crée un parti dont Alassane Dramane Ouattara se sert pour déstabiliser l’équipe de Bédié. Alassane Ouat- tara remue les épouvantails de la religion, de l’ethnie et de la région pour se faire un vivier de fana- tiques, des tocards. Une maladroite campagne de Bédié contre la personne d’Alassane, une vaste notion d’ivoirité conçue par les intellectuels du PDCI-RDA finit par convaincre Alassane Dramane Ouattara qu’il ne peut conquérir le pouvoir que par la force. Ainsi
commence la grande aventure. Il finit par renverser le pouvoir de Bédié en 1999. C’est le lieu de parler du régime militaire issu du coup d’Etat de 1999. Le véritable auteur du push, de la mort de Ro- bert Guéi, de la fuite de Bédié à l’étranger, du gouvernement de transition et de l’élection de Lau- rent Gbagbo ; c’est le lieu de par- ler de tout cela. Après avoir déstabilisé Henri Konan Bédié, voici de nouveau Alassane Dramane Ouattara pour casser le régime de Gbagbo démocratiquement élu. Pour se faire, Alassane va se sur- passer. Il crée toute sorte d’en- traves à l’exercice du pouvoir par Laurent Gbagbo. Il commandite un coup d’Etat qui finit par une guer- re civile qui à son tour coupe le pays en deux et met pratiquement toute la Côte d’Ivoire sous tutel- le de l’ONU et du Burkina Faso. Cette guerre a fait des milliers de mort. Les biens de la zone nord de la Côte d’Ivoire ont été confisqués, arrachés à leurs propriétaires. C’est le lieu de parler mainte- nant de la rébellion, du charnier de Yopougon, des victimes de guerre, des déplacés de guerre, des gouvernements N’zassa, de Marcoussis et Kleber, des pressions internationales, des élections, de la candidature d’Alassane Ouattara, des accords de Ouaga, de la sortie de crise et de l’alliance oh Dieu combien contre nature Ouattara- Bédié. Conclusion provisoire. Ouattara ne gagnera pas ces élec- tions. Il ne gagnera pas parce que c’est Dieu qui établit les chefs et cela ne peut se faire sur une base fausse. Depuis le début de cette campagne, qui peut se lever dans cette salle ou ailleurs pour me dire que Ouattara a prononcé une seule fois le nom du Sei- gneur. Ouattara est le diable. Le parcours de Ouattara est jonché de morts certes, mais son parcours est jonché de trahison, de men- songes grossiers, de tromperie. Pour une fois, l’arriviste n’arrive- ra pas. Il a spolié le président Félix Houphouët Boigny, sans ver- gogne et sans état d’âme. Il essaie aujourd’hui de lui voler son ima- ge, son prestige. Alassane est un inculte sinon il saurait que le can- didat le mieux placé ne sera pas seulement celui qui empruntera à un autre les rayons de sa gloire. C’est celui qui a l’expérience qui offrira au pays des raisons de croire à son efficacité et celui là, c’est Laurent Gbagbo. Ce prési- dent n’a jamais cessé de dire que demain se prépare aujourd’hui et qu’on ne devient grand que si on nage pour après soi et donc pour autre que soi. Nous voici à la croisée des chemins.

Propos recueillis par David Yala

Encadré

2è tour / Ben Soumahoro : ‘’ Après la défaite de Ouattara, je prends ma retraite le 29 novembre’’

Le député Mamadou Ben Soumahro croit en la victoire du candidat de La Majorité Présidentielle le 28 novembre 2010. C’est pourquoi il annonce déjà sa retraite politique dès le lendemain du deuxiè- me tour du scrutin présidentiel. C’est-à-dire le lundi 29 novembre 2010. Une retraite qui est essen- tiellement liée à la défaite du candidat du Rhdp Alassane Ouattara. Selon le député Ben Soumaho- ro, il n’y avait que Alassane Dramane Ouattara qui était son sujet sur la scène politique. Convaincu alors qu’il sera battu par Laurent Gbagbo dans les urnes, il prépare alors sa retraite. « A partir du 29 novembre, je serai à la retraite. A la retraite parce que Alassane Dramane Ouattara sera battu et quit- tera définitivement la scène politique ivoirienne. Et je serai malheureux il le sait bien. C’est pourquoi il fait tout et le tout être président. Ouattara est dangereux et dangereux que jamais. Il sait qu’il a été repêché à titre exceptionnel pour seulement ces élections. S’il n’est pas élu, il ne sera plus candidat en Côte d’Ivoire. Il est donc prêt à tuer pour prendre le pouvoir. Mais il nous trouvera sur son chemin », a-t-il prévenu. Avant de répondre au candidat du Rhdp qui a parlé de la lumière à faire sur la mort du général Robert Guéi, depuis Kabacouma. « Alassane Ouattara est le vrai assassin de Guéi. Parce que, c’est lui qui avait un compte à régler avec le général Guéi après le coup d’Etat de 1999 », a-t-il lais- sé entendre. Parlant de nouveau de la place des Baoulés dans ce deuxième tour du scrutin présiden- tiel, le député Ben Soumahoro a précisé que ceux qui croient fermement qu’ils gagneront à partir des calculs arithmétiques se trompent. Les Baoulés, a-t-il reconnu, ont une qualité. Ils sont fiers et dignes et ne sont pas des gens à acheter comme on veut le faire croire. « Ils ont voté le 31 octobre pour Hou- phouët et pour le PDCI et non pour Bédié. C’est insulter le baoulé en faisant croire qu’on lui donnera de l’argent pour acheter sa voix. Les gens se trompent en s’appuyant sur les calculs pour additionner des voix. Ne perdez pas votre temps dans les questions additionnelles. Je ne connais pas un baoulé qui confiera l’héritage d’Houphouët à un étranger. Le baoulé se fait respecter », a dit Ben Soumahoro. Pour ce qui est de la candidature d’Alassane Ouattara, ‘’Waraba’’ a reconnu que le Président Laurent Gbag- bo a subit la pression de la communauté internationale et la ‘’force brutale et sauvage’’ de Jacques Chirac. Cependant, il a précisé que la culture démocratique du Président Laurent Gbagbo a pesé beau- coup dans le règlement de la question de la candidature du candidat du Rdr. « Gbagbo est foncière- ment démocrate. Si on avait pas un président intelligent et démocrate, on ne serait pas là aujourd’hui. Le président s’est promené partout pour nous sauver. C’est pour nous qu’il a fourni ces efforts. Main- tenant que nous avons le pouvoir de dire non, faisons le dans les urnes et personne ne nous imposera quelqu’un. C’est le moment de dire non à Ouattara. Qui a déjà promis à ses protecteurs la gestion du pays, s’il est au pouvoir. Il l’a déjà fait quand il était premier ministre en bradant la moitié des richesses de notre pays», a lancé le député Ben Soumahoro. Enfin, ‘’Waraba’’ a revelé qu’il était en possession aujourd’hui du document qui manquait à son ‘’dossier beton’’ sur Alassane Ouattara. ‘’J’ai obtenu maintenant le document qui manquait à mon ‘’dossier beton’’ sur Ouattara. Il vient directement du FMI. Et je demanderai dans les jours à venir à Dominique Strausskhan de l’authentifier’’, a-t-il prévenu.

Par Huberson Digbeu

Avec l’Intelligent d’Abidjan

Wed, 24 Nov 2010 02:31:00 +0100

0
La Dépêche d'Abidjan

Recent Posts

Le monde noir de demain : Africain… Américain… woke… décolonial… sinon bien au delà ?

Ivoiriennes, Ivoiriens, chers Amis L'on va célébrer un peu partout dans le monde le 80e…

2 jours ago

Côte d’Ivoire : Le laisserons-nous avoir un quatrième mandat ?

Le retour de la Côte d’Ivoire au programme du Ppte (pays pauvres très endettés) annoncé…

4 jours ago

NIGERIA : Daniel Ojukwu, symbole des menaces qui pèsent sur les journalistes d’investigation

Le journaliste d’investigation Daniel Ojukwu, membre de la Fondation pour le journalisme d'investigation (FJI), a…

6 jours ago

L’art de dire et de se dédire aussi facilement

En 2010, Achille Mbembe, qui n’est pas philosophe mais historien, invitait les Africains qui «…

7 jours ago

This website uses cookies.