« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP
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BURKINA FASO/ Assassinat de Thomas SANKARA : Le procès reporté au 24 mai 2012

La cour de cassation a tenu le 26 avril 2012 à Ouagadougou, une audience ordinaire pour statuer sur le pourvoi en cassation de la plainte déposée par Mariam, épouse de l’ancien président Thomas Sankara et ses fils. Le moins que l’on puisse dire est que l’audience s’est déroulée en moins de cinq minutes à l’annonce par le président de la Cour, du renvoi du dossier. Cela n’a pas empêché la foule de se faire plaisir en chantant l’hymne national en quittant la salle d’audience.

La cour de cassation de Ouagadougou devait statuer ce 26 avril 2012 sur un pourvoi en cassation de la femme de feu Thomas Sankara, Mariam Sankara et ses fils. En tout et pour tout l’audience n’a duré que 10 minutes le temps pour renvoyer deux premiers dossiers inscrits au rôle du jour.

La salle était bondée de monde et surtout de jeunes avec une moyenne d’âge de 30 ans. A côté de ces jeunes, l’on a pu tout de même remarquer la présence de certains du troisième âge et certains anciens compagnons de Thomas Sankara.

L’audience avait été annoncée par bon nombre d’organes de presse et certains en avaient fait leurs choux gras avant le jour J. D’entrée , le juge président de la cour, le juge Barthélémy Sinini a fait remarquer que le conseiller rapporteur de la cour était absent. Ce dernier serait en mission a fait comprendre le Juge Barthélémy. Cette déclaration n’a pas plu à la grande foule. Certains ont commencé à crier et à scander le nom du révolutionnaire burkinabè, Thomas Sankara et réclamé justice pour lui. A ce même instant, la foule a entonné le Ditanyé, l’Hymne national.

La raison avancée ne semble pas avoir satisfait la foule. Cela se sentait également sur le visage, non pas la foule uniquement mais des avocats aussi. Pour Me Bénéwendé Sankara, avocat de la famille Sankara, le dossier à leur niveau est prêt c’est l’Etat burkinabè et la justice burkinabè qui traînent. Quoique ces derniers fassent, les avocats disent qu’ils attendront. « Nous sommes débout et restons stoïques » a affirmé Me Bénéwendé Sankara.

La salle était en majorité pleine de jeunes et ces derniers ont laissé entendre qu’ils attendront le temps que le gouvernement se décidera de faire la lumière sur l’affaire.

En vidant la cour, chacun a pris rendez-vous, promettant de revenir le 24 mai prochain, jour auquel le dossier a été renvoyé.

Tout cela rappelle ce que disait Me Dieudonné Nkounkou à un confrère burkinabè : « le dossier Thomas Sankara dérange ».

Correspondance particulière de Hasanata, à OUAGADOUGOU

Mon, 21 May 2012 12:34:00 +0200

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La Dépêche d'Abidjan

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