« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP
Categories: Politique

Campagne de sensibilisation pour la condamnation de l’ex-président de la République La campagne haineuse du RDR

La tournée qu’effectue le secrétaire général par intérim du RDR en vue de la condamnation du président Gbagbo par la CPI est la manifestation de la haine gratuite que Ouattara éprouve pour le président Gbagbo. Et pourtant l’ex-président de la République est son bienfaiteur.
Responsables du RDR, sous la conduite du secrétaire général par intérim Amadou Soumahoro, effectuent une tournée à travers le pays. L’objectif de cette tournée est de mobiliser leurs militants en vue d’influencer la décision de la CPI dans le sens de la condamnation du président Gbagbo. Pour Ouattara et ses partisans, le président Gbagbo devrait non seulement être condamné par la CPI, mais il devrait même mourir en prison. Parce que le nouvel homme fort du pays, arrivé à la tête de la Côte d’Ivoire à la suite d’une épreuve de force conduite par l’armée française à son profit pense, avec conviction, que seule la mort du président Gbagbo peut lui garantir une longue période de règne. Une telle campagne est l’expression même de la haine gratuite que Ouattara et son parti nourrissent à l’égard du président Gbagbo. Il s’agit d’une haine gratuite parce que Gbagbo n’a jamais rien fait de mal à Ouattara. Bien au contraire, il est son bienfaiteur. En ce sens que c’est bien l’ex-président de la République qui l’avait autorisé à être candidat à l’élection présidentielle de 2012. On peut comprendre que, pour des raisons politiciennes qui n’ont d’ailleurs aucun fondement juridique, Ouattara ait mis Gbagbo en prison avec le concours de la France. Mais de là à vouloir qu’il meure en prison et lutter pour cela, relève de la pure sorcellerie.

Une entrave à la réconciliation nationale

La campagne du RDR en vue de la condamnation du président Gbagbo constitue également une entrave grave au processus de réconciliation nationale. En effet, il n’est un secret pour personne que la libération de Gbagbo constitue la principale condition du FPI et de tous ceux qui se reconnaissent en lui pour aller à la table de la réconciliation. Se battre donc pour sa condamnation, c’est justement
empêcher que cette réconciliation se fasse dans les meilleures conditions. On ne peut vouloir une chose et son contraire. Au demeurant, il ne faut pas que Ouattara et le RDR croient qu’ils peuvent éliminer Gbagbo et se réconcilier avec ses partisans. C’est comme si quelqu’un tue ton père et te demande de l’embrasser. C’est impensable.

Boga Sivori in Notre Voie
bogasivo@yahoo.fr

Fri, 03 Aug 2012 10:41:00 +0200

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La Dépêche d'Abidjan

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