Qui sont ces ‘’squatteurs’’ ?
Le gérant du parking, finit par accepter de se prêter à nos questions et nous renseigne au mieux. « Mon cher ami, est ce qu’à Abidjan, il y a des maisons ? Les gens se débrouillent ici. Tout le monde vit ici, il y a des fonctionnaires, des bonnes, des chauffeurs, des techniciens de surface… mais il y a quand même quelques bureaux et cabinets d’études. Ce n’est pas parce que les gens s’y plaisent mais c’est la situation. C’est mieux qu’aller dormir à la mosquée du Plateau », nous confie-t-il. Cependant, quand on lui pose la question de savoir qui perçoit le loyer, le gérant du parking qui refuse qu’on l’appelle Rasta, se rétracte et lance une interrogation. «Moi, je me débrouille en surveillant les voitures du parking. Mais pensez-vous que quelqu’un qui touche 30.000 FCFA ou 45.000FCFA le mois peut se louer une maison à Abobo ou même Yopougon et venir chaque matin travailler au Plateau ? », questionne-t-il. Un jeune homme que nous croisons avec un seau d’eau à la main au deuxième étage n’en dit pas plus. « Moi je ne vis pas ici, je suis venu faire des réparations, c’est parce qu’il n’y a pas d’eau là haut que je suis là. La plomberie est défaillante ici », explique-t-il. Visiblement gêné par notre préoccupation. Alors que nous quittons les lieux, le vigile de l’immeuble mitoyen, nous fait savoir que pour savoir qui sont ceux qui squattent cet immeuble, il faut plutôt venir la nuit. Dans la ruelle qui mène à l’immeuble de la CNPS, pas besoin d’exploration. Les foyers avec bois de chauffe sont perceptibles au rez de chaussée. En attendant que le propriétaire achève sa bâtisse, elle est squattée. Les cordes de linge supportent tant bien que mal des habits et draps en cette journée un peu ensoleillée.
Les astuces pour squatter
Pour M. A. Boa qui gère son cabinet de communication à l’immeuble Nassar sis à la rue du commerce, ce n’est pas seulement l’immeuble Shell du Plateau qui est squatté. « Il y a plus d’immeubles squattés que les gens pensent au Plateau. Même à la Rue du commerce, beaucoup de personnes passent la nuit, faute de moyens dans des magasins. Que ce soient les petites vendeuses ou même des commerçants », nous confie-t-il. Avant d’indiquer que pour les commerçants ambulants, l’astuce est de se faire passer gardien des lieux une fois la nuit venue. Si on ajoute à cette information, les enfants de la rue qui dorment dans l’immeuble de l’Union européenne, maintenant immeuble de la Sorbonne ou même sur les tables ou les bancs et ce bâtiment abandonné non loin du quai fruitier, il est bien aisé de comprendre que la situation est critique
Avec le partenariat de l’Intelligent d’Abidjan / Par K. Hyacinthe
Thu, 15 Jul 2010 03:49:00 +0200
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