« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP
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Il ya des « va-t-en » qu’on ne crie pas

Quand on a un peu de dignité à préserver on prend acte et on démissionne. Ce qui vient de se passer au dernier sommet des chefs d’Etat de l’Union Africaine est révélateur non seulement de la désunion qui gangrène désormais cette organisation mais aussi et surtout du désaveu qui accompagne le mandat de Jean Ping. Nous sommes habitués en Afrique, de la tournure que prend ce genre de sommet au cours duquel le principe du consensus prend toute sa place pour plébisciter un président et sauver l’esprit de l’Union. Hier en revanche, les chefs d’Etat Africains réunis ont montré clairement leur désaccord sur l’Etat de leur Union. Au bout de quatre tours de scrutin, le blocage a persisté. Malgré le retrait de l’adversaire Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma au bout du troisième tour, Jean Ping n’a pu arrache le tiers du suffrage nécessaire sur sa personne. Du coup il perd toute marge de manœuvre suffisante pour le contrôle de la présidence de l’union jusqu’en juillet prochain. pour ne pas tirer toutes les leçons de ce blocage, Dramane Ouattara qui commence à nous habituer à des déclarations décalées par rapport aux situations, a confié à un journaliste de Rfi que c’est la démocratie dans l’union qu’il faut revoir. En clair, à défaut de violer le code électoral il faut le changer pour que le copain passe. Il ne faut pas compter sur lui et les autres coachés par la France pour voir au delà du manque de consensus à ce sommet la méforme de l’Union qui s’est énormément fourvoyé dans les crises ivoirienne et libyenne. Il aurait été irresponsable de renouveler de façon systématique le mandat du gardien de l’union qui n’a pas hésité à accompagner les déstabilisateurs du continent par ses prises de position ambigües quand il décide d’en avoir. Le fait de le garder à titre intérimaire au poste ne change fondamentalement rien au désaveu qui sonne comme une malédiction.



Joseph Marat

Wed, 01 Feb 2012 08:56:00 +0100

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La Dépêche d'Abidjan

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