Reportage / Tourisme à New York : Visite du siège de l’Organisation des Nations Unies

Photo : DR
Venus de partout, les touristes qui prennent d’assaut le siège de l’Onu chaque jour ne se comptent plus. Par groupe ou individuellement, les visiteurs de diverses nationalités et de tous âges se suivent les uns après les autres pour découvrir ce complexe architectural qui comprend le building principal qui fait office de bureau du secrétariat général, le pavillon surmonté d’un dôme où se tiennent les réunions de l’Assemblée générale. Dans ce complexe siègent aussi le conseil de sécurité, le conseil de tutelle et le conseil économique et social. Seule la cour internationale de justice siège à la Haye, aux Pays-Bas. Sur cette 1ere Avenue, de l’autre côté, en face de l’entrée principale de l’Onu, se tient une jeune femme chinoise qui manifeste contre l’exposition universelle de Shanghai. En haut de son tableau d’exposition qui affiche plusieurs photos, images et textes, on lit ceci : « Shangai Expo Overseas Pavillon». Au bas, une inscription plus sérieuse note ceci : « Shanghai World Expo Violate Human Rights Plunder House ».

Les visiteurs sont accueillis à une entrée qui les invite à prendre les dispositions d’usage avant d’entrer dans ce lieu qui représente tous les pays de la planète. Sur le parvis de l’entrée, avant d’atteindre le poste de contrôle et de sécurité, deux monuments invitent à une vision d’un monde pacifique. Un globe terrestre et un pistolet au canon noué. Sur la pierre qui supporte ce pistolet est inscrit : « Gift of Luxembourg 1988». Après les formalités de contrôles et de sécurités, les visiteurs ont accès directement à une salle d’exposition. Cette salle, au centre, abrite une exposition photo « World Presse Photo 10» qui affiche de nombreuses images capturées à travers le monde. Ces images expriment le quotidien des populations à travers le monde. Elles véhiculent les peines de ces populations, leurs émotions, leurs détresses, leurs attentes et leurs espoirs. Toutes ces émotions sont aussi partagées par les visiteurs qui prennent le temps de les observer, de les comprendre et s’interroger. D’un joueur de baseball, à une maison incendiée, au corps mutilé d’une fillette victime de guerre de bombardement à Gaza, les émotions sont diverses. Quelques fois, face à ces images si expressives et si émotives, certains visiteurs ne retiennent plus leurs larmes. Plongé dans les images, un visiteur s’exprime : «Beaucoup d’injustices se passent à travers le monde, la planète est peuplée de personnes opprimées». Celui qui parle est indien.

A la mémoire des soldats de la paix

Sur un autre côté de la salle, sont exposées les photos des différents secrétaires généraux qui se sont succédés à la tête de l’organisation. C’est un espace très prisés des visiteurs pour se faire prendre en photo. A défaut de rencontrer l’actuel secrétaire général Ban Ki Moon, se faire prendre en photo auprès d’un grand portrait de lui vaut consolation. Des écrans plasma sont aussi exposés dans la salle. Des vidéos passent à longueur de journée pour entretenir les touristes sur les nombreux problèmes auxquels la planète doit faire face : changement climatique, disparition des espèces animales, pauvreté dans le monde, droits de l’homme…. Sur une file d’attente, des touristes s’impatientent. Ils attendent le retour du guide des lieux pour un tour payé.

Dans un autre coin de la salle, un espace est consacré à la mémoire des soldats de l’Onu mort en mission. Ici, sur une grande partie du mur est exposé le drapeau bleu de l’organisation. Selon l’inscription, ce drapeau a été retiré du site bombardé de Canal Hotel, quartier général des Nations Unis à Bagdad, Irak, le 19 Août 2003. Sous le drapeau en lambeau est marqué : «Fallen in the cause of peace ». Une plaque rappelle que ce jour là ce sont 22 employés de l’Onu qui ont trouvé la mort dans ce bombardement. Tout juste à côté, un buste en bronze attire l’attention d’un visiteur. L’inscription en haut note que ce buste représente le Comte Folke Bernadotte de Suède, médiateur des Nations Unis en Palestine, assassiné à Jérusalem en 1948. « Mais ces gens auraient pu lui épargner sa vie à défaut d’accepter sa médiation…» commente le visiteur arrêté en face. D’autres plaques posées à la mémoire des soldats morts en mission, traduisent la reconnaissance de l’Onu aux casques bleus tombés en Corée entre 1950 et 1953, au Congo en 1961 et tous les autres membres de l’Onu morts en mission. Dans le fond, une œuvre d’art en verre, de couleur bleue sombre, recouvre tout le mur pour imposer, dans ce lieu, une attitude de recueillement. Ce sont des milliers de vie de soldats de la paix tombés en mission qui sont honorés ici.

Haïti Debout

La salle d’exposition consacre aussi un espace au drame de Haïti. Les nombreuses images affichées et les témoignages audios essaient d’expliquer le drame et l’horreur du tremblement de terre. Les images crues de corps en sang et des dépouilles de victimes rappellent aux touristes la souffrance du peuple de Haïti. En haut, à l’entrée du stand, une inscription appel à l’espoir : «HAITI DEBOUT ». Ceci pour rappeler qu’en dépit de ce drame, la vie continue dans ce pays. Les images d’enfants, assis sous une tente, qui scrutent l’horizon pour questionner l’avenir de leurs regards innocents en disent long. « Seigneur, quelles désolations, quelles misères, couvrez les de votre grâce », s’écrit une dame affectée par ces images, la main sur la bouche.

Les petits business de l’Onu

Au niveau inferieur immédiat, un escalier permet d’accéder au mini centre commercial de l’Onu. Le « UN Gift Centre » est un espace qui comprend une boutique de souvenirs où sont vendus des gadgets, une librairie, un bureau de poste (US Post Office) pour l’envoi de cartes postales et un restaurant-café. Dans un coin de la boutique, un monsieur et sa fille essaient les T-shirts et les casquettes imprimés aux couleurs et aux symboles de l’Onu. Malheureusement, le monsieur ne semble pas trouver un à son goût malgré l’encouragement de sa fille. Dans une vitrine, à l’extérieur de la boutique, sont exposées des œuvres d’art. Ces œuvres artistiques représentent la culture de seize différents pays. Dans un casier, l’on aperçoit une sculpture, décorée en couleur or et bleue, la tête d’un Pharaon et un ensemble d’accessoire qui rappelle l’art funéraire de l’Egypte des Pharaons. Ce petit business center de l’Onu fonctionne à merveille. La majorité des touristes y font un tour pour des emplettes. Preuve qu’ils sont passés par là. Une visite du siège de l’Onu prend au moins une heure de temps. Tous les lieux et bureaux ne sont pas accessibles au public pour multiples raisons

A.Norène depuis les USA

Fri, 13 Aug 2010 01:45:00 +0200

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