« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP
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Falsification de l’histoire dans les manuels scolaires

La fabrique de la falsification de l’histoire dans les manuels scolaires africains ; Le cas de la Côte d’Ivoire

INTRODUCTION

Pendant longtemps, l’histoire africaine était un discours idéologique justificatif de la domination politique, économique et militaire européenne.

C’était la tâche de l’enseignement colonial de véhiculer cette vision européenne de l’histoire de l’Afrique.

Mais entre 1946 et 1954, Cheikh Anta Diop va opérer « la rupture épistémologique et philosophique »1 et restituer à l’Afrique et à l’humanité leur véritable histoire.

Son audace devient le fondement de l’historiographie africaine contemporaine.

Mais depuis a-t- on jamais fait le bilan de la nouvelle écriture de l’histoire dans l’enseignement ?

Aussi cette étude tente – elle de répondre aux questions suivantes :

Qui écrit notre histoire ? Dans quel but déclaré ? Quel est la matière historique abordée ? Le discours historique est- il un discours scientifique ? L’histoire est-elle écrite dans une perspective afrocentrique 2 ? Quel pourrait être l’impact de cet enseignement sur la société ? Quelles seraient les mesures correctrices à prendre ?

L’étude cible les manuels scolaires d’histoire des classes des collèges de la Côte d’Ivoire édités par le groupe Hatier International 3 et qui sont utilisés à titre exclusif par l’Education Nationale. Ces livres sont toujours en vigueur, depuis 16 ans pour les plus anciens d’entre eux.

L’étude se limite aux périodes de la préhistoire et de l’histoire ancienne. La période choisie est décisive car elle présente l’intérêt d’évaluer la place accordée à l’Afrique dans la genèse de l’humanité et le rôle inaugural que ce continent a joué dans l’élaboration de la civilisation.

Ainsi le plan de l’étude se présente en trois parties :

– La première partie examine les questions ; qui écrit l’histoire ? et pourquoi ?

– La deuxième partie relative à la critique historique présente chronologiquement les faits et les faits passés sous silence tout en évaluant leur impact sur le discours.

– La troisième partie dégage de ce qui précède les principes directeurs qui guident cette écriture de l’histoire.

Tout au long de cette « enquête », il y a l’intention avouée de « traquer », de démanteler, de « déconstruire » la falsification dans l’histoire. Le but est de veiller à la transmission de la vérité historique aux jeunes générations pour que soit préservé le patrimoine intellectuel de l’humanité.

1 Obenga Théophile, Cheikh Anta Diop, Volney et le sphinx ; Contribution de Cheikh Anta Diop à l’historiographie mondiale, Paris, Khepera, Présence Africaine, 1996, page 27 à 32.

2 Molefe Kete Asante, l’afrocentricité, traduction Ama Mazama, Paris, Editions Menaibuc, 2003, page 18.

3 Une équipe d’enseignants africains, Histoire Géographie, 6ème, Paris, CEDA/ Hatier international, 2001. Sophie Lecallennec (coordination), une équipe d’enseignants africains, Histoire Géographie, 5ème, Paris, CEDA/ Hatier international, 1998. Une équipe d’enseignants africains, Histoire

1 – LES AUTEURS ET LEURS MOTIVATIONS AVOUÉES

Le chercheur français Henri – Irénée Marrou qui a réfléchi à la question de la subjectivité et de l’honnêteté de l’historien recommande ceci : « Que l’historien se présente lui-même, définisse sa propre orientation de pensée, explicite ses postulats »4 .

Or les manuels qui font l’objet de notre étude, sont signés « par une équipe d’enseignants africains ». Qui sont ces enseignants anonymes ? Nous n’avons aucune information sur leur identité, encore moins sur leurs compétences. Le volet histoire 5 de chaque manuel est réalisé sous la « coordination » de Sophie le Callennec. Or Sophie le Callennec n’est pas africaine. Elle est française et par ailleurs elle est l’auteure de manuels d’histoire actuellement en usage dans l’enseignement français pour le même groupe d’édition français, Hatier.

À ce propos voici la position de l’historien Joseph Ki – Zerbo. :

«… la confection des manuels d’histoire de l’Afrique à l’usage des jeunes citoyens africains, doit incomber avant tout à des historiens africains ! Ceux – ci ont vocation pour éduquer leurs concitoyens » 6

Aussi nous sommes autorisés à penser que par le biais d’une société d’édition privée et d’une historienne française, l’ancienne puissance coloniale contrôle la production de l’histoire scolaire en Côte d’Ivoire.

La suspicion est d’autant plus grande que les auteurs manquent à leur devoir en taisant leur « intention historique ». Ils ne définissent pas leur « orientation de pensée » et « n’explicitent pas leurs postulats ». On ne sait pas le but qu’ils recherchent. Or ceci est une faiblesse pédagogique, méthodologique et éthique impardonnable. Pourquoi taire l’« intention historique » ? Que veut – on cacher ? Pourquoi ? Mais n’allons pas trop vite en besogne, restons comme nous le recommande Cheick Anta Diop sur la voie sûre de la science. Examinons au préalable le contenu du discours.

Géographie, 4ème, Paris, CEDA/ Hatier international, 2002. Une équipe d’enseignants africains Histoire Géographie, 3ème, Paris, CEDA/ Hatier international, 1999.

4 Henri – Irénée Marrou cité par Obenga Théophile, Cheikh Anta Diop, Volney et le sphinx ; Contribution de Cheikh Anta Diop à l’historiographie mondiale, Paris, Khepera, Présence Africaine, 1996

5 Les manuels sont des manuels d’histoire et géographie.

6 Joseph Ki-Zerbo, Histoire de l’Afrique noire d’hier à aujourd’hui, Paris Hatier, 1978, page 29

2 – LA CRITIQUE DES FAITS

21 – La préhistoire et le paléolithique

1) L’Afrique est le berceau de l’humanité. La chaine complète de l’évolution humaine se trouve en Afrique. L’espèce humaine a une origine commune venue de l’Afrique de l’Est tant au niveau de l’homo erectus, du Néandertalien, et de l’homo sapiens sapiens.

Ce processus évolutif et adaptatif de l’homme à partir de la terre d’Afrique est pratiquement ignoré dans les manuels. Aussi le mode de vie des envahisseurs homo sapiens africains en Europe et en Asie est tu. Les auteurs africains de l’art aurignacien aux magnifiques sculptures ne sont pas connus.

2) La naissance de l’homme moderne en Afrique y est encore considérée sous forme très hypothétique.

Or l’apparition de l’homo sapiens sapiens ou homme moderne en Afrique est un fait vérifiable depuis la découverte en 1967 par le paléontologue Louis Leakey de deux crânes fossiles Omo 1 et Omo 2. La nouvelle datation faite en 2006 donne 195 000 ans (plus ou moins 5 000 ans) avant l’ère chrétienne.

3) Le paléolithique et l’art sont nés en Afrique et non en Europe comme le laisse entendre les auteurs.

Les dernières découvertes faites en 1991 par C.S. Henshilwood à partir des pierres gravées et des coquillages ayant servi de bracelets et de colliers trouvés dans la grotte Blombos en RSA montrent que l’art graphique et la pensée symbolique sont apparus depuis bien longtemps en Afrique, vers 77 000 ans avant l’ère chrétienne. Alors qu’en Europe les auteurs confirment 35 000 ans avant l’ère chrétienne.

22 – La préhistoire et le néolithique

4) Le néolithique apparait très tôt en Afrique dans les sociétés pratiquant le mode de vie sur la base de graminées sauvages.

Deux inventions au moins du néolithique africain sont incontestablement les plus anciennes du monde : la céramique et l’élevage. Ces réalisations sont ignorées des manuels. Tout au contraire, les auteurs affirment que c’est l’Asie occidentale qui a vécu les premières transformations 7.

L’élevage. Les études d’A. Close et F. Windorf en 1990 8 attestent de la domestication des bovins dans le courant du 9 è millénaire avant l’ère chrétienne en Basse-Nubie (sites de Nabta Playa et de Kir Kiseiba), soit plus de 1000 ans avant la Grèce ou le Proche – Orient.

La céramique. Son ancienneté en Afrique est scientifiquement attestée par l’historiographie contrairement à ce que disent les auteurs de manuels 9 Il y a la céramique trouvée dans la grotte de Gamble (Elmenteira, à l’est du lac Victoria Nyanza) datée du 7 è millénaire avant l’ère chrétienne 10. Il y a celle du Sahara au sujet de laquelle J. Desange affirme que : «De l’Ennidi au Hoggar, les débuts de la céramique peuvent être fixés au 8ème millénaire. 11».

L’archéologue Eric Huysecom, auteur d’une théorie sur l’existence d’un néolithique africain, révèle que les tessons de céramiques découverts à Ounjougou, au Mali, en 2003 ont été datés du XI millénaire avant l’ère chrétienne 12, soit 2000 ans avant l’apparition de la céramique au Proche-Orient.

L’agriculture. La date de son invention est plus ancienne en Afrique que ne le prétendent les manuels : 8 ème millénaire avant l’ère chrétienne en Haute – Egypte et environ 1000 ans plus tard dans le Sahara central selon A. Close 13 alors que les manuels n’indiquent pas plus de 3000 ans avant l’ère chrétienne. Par ailleurs, les manuels ne mentionnent pas qu’il existait une pré-agriculture très ancienne. Selon F. Wendorf et R. Schild l’orge était connue en Haute Egypte depuis et y faisait l’objet d’une pré – agriculture vers 12 000/10 000 avant l’ère chrétienne 14

La sédentarisation. Les auteurs passent sous silence la fondation d’une ville sur le site de Nabta playa en Basse Nubie dès le 8 è millénaire avant l’ère chrétienne.

Au total c’est à tort que les manuels enseignent que la « révolution du néolithique » a eu lieu en Asie Occidentale 15

5) Le plus ancien site d’observation astronomique est attesté à Nabta Playa autour de 4800 avant l’ère chrétienne. Ceci est ignoré par les manuels.

A l’inverse, le site mégalithique de Stonehenge (Wiltshire en Angleterre) daté entre 3000 et 1500 est mis en valeur par une photographie dans la leçon « les civilisations du néolithique » 16.

6) L’origine de la civilisation égyptienne n’est ni européenne ni asiatique. Elle est Nubienne. Ce fait est passé sous silence dans les manuels.

En 1963-1964, Les fouilles menées par Keith Seele au cimetière de Qostul en Nubie mettent en évidence l’appartenance de ce cimetière au « groupe A », c’est-à-dire à une culture nubienne du prédynastique récent. (3500 – 3050).

En 1978, Bruce Williams, qui travaillait sur les objets trouvés dans ce cimetière, attire l’attention sur les motifs gravés sur un encensoir cylindrique. Le chercheur y reconnait les symboles de la royauté nubienne avec tous les futurs attributs essentiels de la monarchie égyptienne (couronne blanche de la haute Egypte, le Dieu faucon Horus, la façade d’un palais rappelant celle du domaine funéraire de Djoser) et des signes hiéroglyphiques annonçant l’écriture.

L’archéologue Fred Windorf a mis à jour une ville préhistorique dans la région de Nabta à l’Ouest de Abou Simbel 17 (Basse – Nubie) ; c’est la plus vieille ville mise à jour dans le monde à ce jour. Ses débuts datent du 8ème millénaire avant l’ère chrétienne. Cette découverte démontre que la Basse Nubie fut le berceau de la civilisation.

7) L’antériorité de la civilisation égyptienne sur celle d’Asie ne faisait aucun doute pour tous les anciens grecs comme Homère, Hérodote, Diodore de Sicile.

C’est l’Egypte qui apporte les éléments de la civilisation au monde méditerranéen dès le XVI è siècle avant l’ère chrétienne 18.

En effet c’est sous Thoutmès III en particulier que l’Egypte a conquis toute la Méditerranée orientale (Crète, Chypre, les Cyclades..) et toute l’Asie Occidentale (Khati, pays des hittites, le Mitanni, l’Amourrou, Kadhesh, la Syrie, le pays d’Akkad, la Babylonie). Au total 110 états étrangers furent intégrés à l’empire égyptien 19.

La civilisation n’est donc pas née en Asie comme l’affirme sans grande conviction les auteurs des manuels 20 :

8) L’antériorité historique et culturelle de la Haute – Egypte sur la Basse – Egypte. Cette thèse défendue en 1954 par Cheikh Anta Diop, sur la base des dépositions des anciens grecs comme le témoignage oculaire d’Hérodote 21, sera confirmée par de nombreuses découvertes ultérieures dont celle de Jacques Labeyrie 22 (CEA/CNRSD) en 1985 qui utilise la science physico-chimiste.

Ce dernier prouve ainsi que le delta émerge seulement à partir de 3500 ans avant l’ère chrétienne 23.

9) Il est aujourd’hui établi que la Nubie est la matrice de l’Afrique. C’est le point de départ des premières migrations pour peupler l’Afrique et le monde. C’est aussi le foyer culturel de l’Afrique. Or la Nubie antique (prédynastique, Kerma, Koush, Napata, Méroé) est totalement absente des manuels.

Les fouilles de C. Bonnet montrent que la civilisation de Kerma ignorée par les manuels s’est étendue de 2500 à 1500 années avant l’ère chrétienne 24.

10) Les anciens égyptiens sont africains et nègres.

A la célèbre conférence de l’UNESCO au Caire en 1974, deux « géants intellectuels africains » C.A. Diop et T. Obenga en s’appuyant sur la science, la linguistique, l’anthropologie, et l’histoire ont démontré que les Anciens Égyptiens étaient des Noirs. Ils ont fait usage d’un test relatif à la mélanine sur la peau d’une momie, aux peintures murales des tombes, à la comparaison avec les autres langues africaines, ainsi qu’aux témoignages des Anciens 25.

Or les auteurs des manuels ont détaché l’Egypte de l’Afrique. Ils n’enseignent pas aux enfants d’Afrique que la civilisation égyptienne a été l’œuvre de leurs ancêtres. Nous sommes ici au cœur du projet occidental de falsification ; c’est le « crime contre l’humanité » que C.A. Diop évoque.

7 Une équipe d’enseignants africains, Histoire Géographie, 6ème, Paris, CEDA/ Hatier international, 2001, p 26.

8 F. Wendorf, A. Close, A. Gautier et R. Schild, Les débuts du pastoralisme en Egypte, La Recherche vol. 21 n°220, avril 1990 pp. 436-446.

9 Une équipe d’enseignants africains, Histoire géographie, 6 e. Paris, CEDA, Groupe Hatier internatidinational, 2001. Page 26.

10 J.E.G. Sutton, Chapitre 19, Préhistoire de l’Afrique orientale, Histoire générale de l’Afrique, vol. 1, Paris, Jeune – Afrique/Unesco, 1980, Page 489 – 524.

11 J. Desanges, Chapitre 17, Les protoberbères », Histoire Générale de l’Afrique, vol 2, Jeune Afrique/Unesco, Paris, 1980, pages 455.

12 Éric Huysecom, Un néolithique “très” ancien en Afrique de l’Ouest, Dossier Pour la Science n° 76, Juillet-septembre 2012. Le chercheur écrit « Or à Ounjougou, au Mali, en 2003, nous avons découvert des fragments de céramiques dans une strate du début de l’Holocène, la période couvrant les 12 derniers millénaires. Notre étonnement a encore grandi lorsqu’à l’issue des campagnes de fouilles menées entre 2004 et 2006, nous avons obtenu pour ces tessons des datations nous renvoyant plus de 11 500 ans en arrière, soit plus de 2 000 ans avant l’apparition de la céramique au Proche-Orient et plus de 500 ans avant les plus anciens témoins du Sahara et de la vallée du Nil »

13 A. close, Journal of African history, 1984, vol. 25, page 4.

14 Louise – Marie Diop Maes, apport des datations physico – chimiques à la connaissance du passé africain, Ankh 1999/2000, N°8 :9, pages 144-169.

15 Une équipe d’enseignants africains, Histoire géographie, 6 e, Paris, CEDA, Groupe Hatier internatidinational, 2001. Page 26.

16 Une équipe d’enseignants africains, Histoire géographie, 6 e. Paris, CEDA, Groupe Hatier internatidinational, 2001. Page 29.

17 Louise Marie Diop-Maes, Afrique Noire Démographie, sol et histoire, Paris, Présence Africaine/Kehepera, 1996, page 21.

18 « C’est donc la XVIIIè dynastie égyptienne qui par la colonisation et l’introduction de l’écriture, a sorti de la Protohistoire, la Crète, Chypre, la Grèce continentale ou mycéenne, l’Asie mineure ». Diop Cheick Anta, Civilisation ou barbarie ; anthropologie sans complaisance. Paris, Présence Africaine, 1981, p 128.

19 Ibidem, p. 110 et 119.

20 « les villes les plus anciennes ont été retrouvé en Asie Occidentale » Une équipe d’enseignants africains, Histoire géographie, 6 e. Paris, CEDA, Groupe Hatier internatidinational, 2001. Page 28.

21 «…toute l’Egypte sauf le nome thébaïque était un marécage, et que rien n’émergeait alors des parties du pays existant maintenant au-dessous (plus au nord) du lac de Moeris…il est évident…que la région de l’Egypte où les Grecs se rendent en bateau est une terre qui s’ajouta au pays des Egyptiens, un présent du fleuve..»Hérodote, Histoires, Livre II, 4-5, Paris, Société d’édition les belles lettres, 1936, page 68 -69

22 Jacques Labeyrie, l’homme et le climat, Paris, 1985.

23 Obenga Théophile, Cheikh Anta Diop, Volney et le sphinx ; Contribution de Cheikh Anta Diop à l’historiographie mondiale, Paris, Khepera, Présence Africaine, 1996.

24 Louise Marie Maes-Diop, Enseignement de la préhistoire : des rectifications qui s’imposent, ANKH, Revue d’Egyptologie et des civilisations Africaines, N°16 Année 2007. Page 233 à 237.

25 Molefe Kete Asante, L’Origine Africaine de la Philosophie : Mythe ou Réalité ?
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Tue, 25 May 2021 16:18:00 +0200

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