Les voleurs de rêves, un roman de Oumar N’dao

Une histoire d’amour fluctueuse qui s’inscrit dans une société en crise et brisée par la guerre…

Les voleurs de rêves porte bien son nom. C’est même peu de le dire. Je reviens de Gorée, de Taax, de Dakar… Des espaces généreusement dotés par le Ciel. Malheureusement, les hommes et les femmes qui y vivent ne sont pas heureux. Ce sont pourtant des êtres humains normaux qui pétrissent la pâte de l’amour et qui rêvent. Ils rêvent d’un ciel bleu et d’une vie comblée. Des hommes comme Badou et Malick. Des femmes comme Madjiguène et Jeannine. Leurs rêves sont beaux comme l’amour qui les saoule. Pourtant ils sont malheureux. Ces personnages sont piégés et broyés par une société sans cœur. Une société dont l’humanité s’effrite sur l’autel du vice, de la cupidité et de la guerre. Souvent au nom de Dieu. Des hommes à la morale défaite entraînent des innocents dans cette spirale nauséabonde. C’est l’homme qui écrase l’homme. Hélas…
Heureusement, la plume de Oumar Ndao console et apaise les douleurs. Sa plume estompe « la parenthèse de sang ». Mais que dire quand le monde des hommes flirte avec l’abject et l’immonde ?
Que dire quand des gens qui rêvent sont écrasés par des appétits bestiaux ?
Que faire quand une vie, pour rien, est souillée, arrachée ?
Les voleurs de rêves, un appel au monde, un appel à la vie malgré la lourdeur des malheurs.
Les voleurs de rêves pour ne pas que meure le rêve. Le rêve d’un monde plus humain. Plus fleuri.

De sa belle écriture, Oumar Ndao nous fait découvrir les aléas de la guerre, de la pauvreté et des déchirures familiales… Un roman bouleversant qu’on ne peut lâcher une fois entamé.

EXTRAIT

Badou observait depuis un bon moment la jeune fille couchée à côté de lui, les yeux fermés. Elle donnait une telle impression de fragilité… Et plus il la regardait, plus il éprouvait le besoin de la protéger, de lui donner tout le bonheur possible. Depuis que leurs regards s’étaient croisés pour la première fois dans la chaloupe qui les conduisait à Gorée, il avait su que c’était elle. Elle, la femme de sa vie. Celle qu’il attendait depuis si longtemps. Celle qui portera ses enfants. Et lui permettra enfin d’avoir une famille, une vraie. Pas cette parodie de famille dans laquelle il a grandi. Ses frères et sœurs qui se détestaient cordialement, les uns les autres. Comme s’ils en voulaient à Dieu de les avoir fait naître des mêmes géniteurs… Pourtant, pendant longtemps, il y avait cru. Il les aimait et croyait compter pour eux et pouvoir compter sur eux en toutes circonstances. Il en était très vite revenu… Et en avait voulu au monde entier. Il n’arrivait plus à croire en l’amour, quel qu’il soit… Il allait jusqu’à douter de l’amour divin…

À PROPOS DE L’AUTEUR

Né à Dakar au Sénégal,Oumar Ndao vit et travaille depuis 1988 à Abidjan. Journaliste de profession, il est aussi auteur de deux recueils de nouvelles : Corps et âme (Nouvelles Éditions Ivoiriennes, 2001), C’est idiot d’aimer (Go Media Édition, 2011). Et d’un roman Imagine (Hora Antes Editoriale, 2017).
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Tue, 31 Aug 2021 15:06:00 +0200

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