« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP
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L’ex-footballeur ZAHUI MADOU LAURENT, décédé en France.

L’homme au bandeau, le fils de Dodjagnoa, dans le canton PACCOLO, département de GAGNOA s’est couché à jamais.
C’était une vieille gloire du fooball ivoirien. Laurent Zahui Madou est un homme au parcours atypique. Une carrière de footballeur de 1976 à 2008 dans un seul club en Côte d’Ivoire, le Stade d’Abidjan. Puis le professionnalisme, dans des équipes de division inférieure en France (Rodez, Angoulème), en donnant toujours le meilleur de lui-même.

C’est en 1977 que le jeune joueur qu’il était (né le 10 août 1960 à Dodjagnoa S/P de GAGNOA), a commencé son ascension fulgurante dans le foot ivoirien. Avec ses amis, Ignace Guidy, Jules Koffi Kouadio, Julien Téty Gnabo… ils remportèrent la 1ère Coupe UFOA pour la Côte d’Ivoire. Le Stade d’Abidjan, un club illustre qui fut toujours le pionnier à tracer la voie royale aux équipes ivoiriennes (vainqueur encore de la coupe des clubs champions en 1966).
En ce temps-là, cette équipe Bleu et Rouge du Président Me Mondon Konan Julien faisait rêver. Zahui Madou ne pouvait trouver meilleur cadre pour son épanouissement.

"Le Stade est une famille. Mes oncles Joseph Bléziri et Zadi François jouaient déjà dans ce club quand j’étais gamin. Grâce à mon oncle, Zadi Célestin, j’ai aimé les couleurs bleu et rouge et je n’ai pas voulu changer de club. Même après mon départ en France, je suis toujours resté stadiste". Disait-il
Gaucher pur, Zahui Madou Laurent se caractérisait dans son couloir de latéral par des montées offensives. Mais surtout se distinguait par un bandeau au front qui ne le quittait jamais, d’où l’origine de son surnom L’homme au bandeau.

"Les gens pensaient qu’il y avait quelque chose dans les bandeaux que je portais. Or, il n’en était rien. Ceux qui m’ont vu jouer, savent que je me battais toujours pour mériter ma place sur le terrain. Quand vous allez en guerre et que vous mettez un bandeau, cela signifie que vous êtes un guerrier. Un guerrier pacifique. Quand je suis sur le terrain et que je le porte, ça dérange mes adversaires. Les gens croient au fétiche. Lors d’un match de Coupe d’Afrique des clubs en Mauritanie en 1983, avec le Stade d’Abidjan, j’ai marqué un but. Les Mauritaniens ont arrêté le match en me demandant d’enlever mon bandeau. Le ministre Koffi Gadeau qui était présent au stade m’a demandé de ne pas l’enlever", dit-il lors d’une interview en 2010 au journaliste sportif Guy-Florentin Yaméogo.
Avec la sélection ivoirienne, Zahui Madou a participé à trois CAN (1980, 1984 et 1988).
Adieu, homme au parcours atypique !
Rip.

Gilles Chris Djédjé

Wed, 17 Mar 2021 08:42:00 +0100

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La Dépêche d'Abidjan

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