« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP
Arts et Culture

Mali – Affaire blasphème contre le coran – Doumbi Fakoly : « Nous ne voulons pas que l’Islam s’impose chez nous, parce qu’il n’est pas une religion. Il est dévalorisant, il est insultant pour notre peuple. »

Selon plusieurs sources, une vidéo postée sur les réseaux sociaux et largement diffusée est à l’origine d’une levée de boucliers au Mali.

« Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux où un disciple représentant le Kamite, un mouvement qui se réclame pratiquant les valeurs religieuses africaines. Ici le jeune homme blasphème contre l’islam et le christianisme disant qu’ils sont des religions importées et qu’ils feront tout pour en finir avec leurs idéologies.  La partie dure de la vidéo est que le jeune homme va jusqu’à piétiner le coran, ce qu’il ne fallait pas du tout. Et nous prions le Seigneur de pardonner à ce monsieur. Un acte condamnable et nous demandons la retenue à nos frères de quelque religion que ce soit », écrit un internaute.

Le ministère malien des Affaires religieuses, du culte et des coutumes a  condamné ces « propos et actes blasphématoires contre l’Islam. » Un communiqué publié lundi indique que «  Le ministre des Affaires religieuses, du Culte et de Coutumes a appris avec amertume, via les réseaux sociaux, des propos et actes blasphématoires de la part d’un individu malintentionné à l’encontre de l’Islam, religion de la majorité des Maliens. » Ainsi, « devant la gravité de tels actes pouvant porter atteinte à l’ordre public, le ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes condamne sans réserve de telles provocations. II assure la communauté musulmane, et toutes les autres communautés religieuses cultuelles reconnues en République du Mali, de son engagement à accompagner dans la gestion des actes ci-dessus » Il conseille la retenue à la communauté musulmane et encourage «  ses leaders à appeler au calme, à la sérénité et à la  patience afin que les autorités puissent régler le problème dans un climat apaisé devant les instances indiquées en la matière. »

De son côté, la justice malienne s’est autossaisie. Le procureur de la République a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire. Il a par ailleurs  invité la population à apporter son concours aux autorités judiciaires en vue d’identifier, localiser et interpeller le suspect qui est poursuivi pour des « faits prévus et punis notamment par les dispositions combinées des articles 58 du Code pénal 55 et 56 de la Loi n° 2019-056 du 05 décembre 2019 portant répression de la cybercriminalité. »

Pour le haut conseil islamique du Mali,  « l’acte qui a été commis, notamment insulter le prophète, insulter le coran, insulter Dieu, en islam, la sentence c’est d’exécuter le coupable. » Vendredi, une manifestation est prévue  pour « dénoncer l’acte injurieux contre les symboles de l’Islam. »

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La Dépêche d'Abidjan

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