Sept descendants de la famille fortunée Trevelyan, comptent le 27 février 2023, au cours d’une cérémonie solennelle, présenter des excuses au peuple de la Grenade pour le rôle de leurs ancêtres dans l’esclavage. Cette famille contribuera à hauteur de 110.000 euros à un fonds pour le développement économique des communes de la Grenade. À la Grenade la famille Trevelyan était propriétaire de 6 plantations. Plus de 1000 africains, vendus en esclavage, fournissaient de la main d’œuvre gratuite dans les champs de canne, de coton, du café et du cacao. Les plantations n’étaient que des placements d’argent.Chez les Trevelyan, pendant la période esclavagiste, aucun membre de la famille n’a mis les pieds à la Grenade. Les investissements étaient gérés par l’avocat de la famille, John Stokes et John Hankey, fils adoptif de Peter Simond (Sa fille Louisa s’est mariée avec John Trevelyan).
Avec les revenues de la Grenade, la famille Trevelyan a construit Wallington, une demeure luxueuse sur 5.500 hectares à Northumberland dans le nord de l’Angleterre. Sept descendants de la famille fortunée Trevelyan, comptent le 27 février 2023, au cours d’une cérémonie solennelle, présenter des excuses au peuple de la Grenade pour le rôle de leurs ancêtres dans l’esclavage. Cette famille contribuera à hauteur de 110.000 euros à un fonds pour le développement économique des communes de la Grenade.
Ignorance du passé esclavagiste…
Les descendants des Trevelyan, sont allés de découverte en découverte sur le passé esclavagiste de leur famille.
L’un d’entre eux, John Dower, a commencé des recherches sur l’origine de sa famille quand il est tombé sur le site du centre des études de l’esclavage britannique, mis en ligne en 2013. Il a trouvé l’origine de la fortune de sa famille.
Laura Trevelyan, une autre descendante de la famille est journaliste à la BBC basée à New York. Elle s’est rendue à la Grenade pour réaliser un documentaire sur les traces de sa famille.
« Si quelqu’un a bénéficié du statut d’un privilégié blanc, c’est moi, descendante des esclavagistes caribéens. Mon standing social et professionnel, 200 ans après l’abolition est lié aux ancêtres qui ont utilisé les bénéfices de la vente du sucre pour accumuler plus de richesses et pour gravir les échelons de la société. »
Laura Trevelyan journaliste et descendante des esclavagistes