Ivoiriennes, Ivoiriens , Chers Amis !
Il ya tout juste quatre semaines, l’une des grandes plumes du quotidien d’état en notre pays a réussi à arracher un sourire étonné à ceux qui auront parcouru sa chronique qui annonçait crânement que la Côte d’Ivoire pouvait très bien se trouver être le pays le plus heureux de l’Afrique de l’Ouest.
Bien entendu, il se fondait sur une étude qui devrait faire autorité, puisqu’elle émane du Réseau des Solutions pour le Développement Durable, un organe mis en place par le système des Nations Unies depuis 2012.
Reconnaissons-lui toutefois le mérite d’avoir pris la peine de s’être efforcé à étayer une assertion aussi retentissante d’un argumentaire fourni qui, hélas, ne revient qu’à l’éternelle récapitulation de ce qui est désormais visible par rapport aux années de crise. Il n’aura convaincu que ceux qui ne demandaient qu’à l’être dès le départ, puisque le contrepied de chaque point de son argumentaire pointait de lui-même.
Pour notre part , après avoir parcouru les longs chapelets de réserves et avertissements auxquels l’autorité Onusienne elle-même invite les spécialistes et le grand public à accueillir ses conclusions , nous avons juste souri et pensé que cet éminent journaliste aura un jour l’heur de rencontrer une personne qui lui soufflera, avec gentillesse, que le bonheur ne s’évalue pas, qu’il est juste ressenti ou pas , et que le contexte et ses équilibres y contribuent grandement ; c’est ,au final,tout seul et dans sa seule tête que l’ individu, en être pensant, peut prétendre le goûter dans toute sa subjectivité fugace.
Nous nous permettrons de l’interpeller pour lui demander si , un mois après sa si belle contribution, et six mois avant la prochaine élection présidentielle en notre pays, la situation socio politique générale en Côte d’Ivoire rassure et invoque le bonheur ? Pour nous tous, elle inquiète et épouvante, à telle enseigne que l’on devrait déjà entendre poindre des cris et des appels pour non-assistance à « pays heureux »en danger !
Car, au moment où, nimbé dans son halo d’impériale indifférence, le Chef de l’Etat, le Président Alassane Ouattara, a encore repris sa navette aérienne vers la France, qui peut oser dire que la Côte d’Ivoire est heureuse ou pourrait y prétendre lorsque, pour ne s’en tenir qu’au seul champ politique, nous voyons poindre une élection présidentielle à candidature quasi unique ?
Les deux principales forces de l’opposition, le PPA CI et le PDCI-RDA, ont leurs présidents, candidats déclarés, dont, par rapport aux délais à courir pour le dépôt des candidatures, tout se conjugue pourque seul, le Président de la République, au sommet de toutes les juridictions, soit en pouvoir de les rallier à la course.
Pour le Président candidat du PPA CI, Laurent Gbagbo, il faudrait une amnistie ou une formule dérogatoire en droit constitutionnel pour intégrer l’arrêt de la Cour des Droits de l’Homme et des Peuples de Arusha exigeant son inscription sur la liste électorale.
Et pour le Président candidat du PDCI -RDA, Tidjane Thiam, il faudrait que la CEI de Koulibaly Kuibert accepte d’engager un nouveau programme d’enrôlement dans les jours à venir, pour qu’il puisse se faire inscrire comme électeur, soit éligible et, partant,candidat, sans référence aucune aux récents débats soulevés autour de sa nationalité Ivoirienne que personne ne conteste d’ailleurs.
Il n’appartient à nul être vivant de prétendre sonder les cœurs et les reins d’autrui, surtout qu’après 15 années à la tête de la Côte d’Ivoire, des factieux prendraient aise et plaisir à demander d’abord de vérifier si le Grand Souverain est doté de ce type d’organe, ou alors en quels matériaux de notre galaxie les siens pourraient avoir été forgés.
Mais il n’est nullement illégitime ni insensé de prédire qu’au prétexte d’observer scrupuleusement l’indépendance de la justice et des tribunaux par rapport au pouvoir exécutif, le Président Alassane Ouattara laissera l’imbroglio des candidatures en suspens de Gbagbo et de Thiam s’enliser, ce qui devrait conduire à une présidentielle 2025 où il n’y aurait aucun adversaire significatif opposé à sa personne.
Car il ne fait aucun doute que le candidat du RHDP / RDR à la présidentielle sera Alassane Ouattara himself, toute autre candidature en brusque survenue n’ayant aucunement le temps nécessaire pour se bâtir sa propre crédibilité de Chef d’état.
Donc, une présidentielle 2025 avec une candidature quasi unique de Alassane Ouattara pour un quatrième mandat saupoudrée d’une kyrielle de candidats présumés déjà grands leaders politique dès qu’ils auront pu s’acquitter de la caution obligatoire de 50 millions CFA ?
Les radars nous projettent déjà amertume et frustrations garanties au PDCI -RDA, force politique qui se considère le continuum de Houphouet Boigny !
Les mêmes radars font focus sur amertume et frustration garanties au FPI désormais PPA- CI de Laurent Gbagbo, en qui les classes populaires se réfugient dans les heures de grande détresse de leur vie au quotidien. !
Peut être conviendrait il de ne perdre et gaspiller ni temps, ni énergie,pour demander aux cieux ou à nos ancêtres de faire fléchir ce cœur inflexible ;
Et peut être faudrait-il souhaiter qu’il soit plus rigide que jamais, dans ses plans et manœuvres, et annonce, mi Juin 2025 , à son parti et à la Côte d’Ivoire, qu’il accepte de porter cette candidature !
C’est effectivement, à ce jour-là qu’il soulèvera lui-même l’énorme et lourd couvercle de fonte qui entravait cette autre et nouvelle Côte d’Ivoire, sentie et perçue de tous, mais jusqu’alors évanescente.
Rendez vous au à ce conclave de mi Juin 2025 !
Vive la Côte d’Ivoire des Ivoiriennes et Ivoiriens !
Abidjan le 30 Avril 2025
Le Ministre Kobena I. Anaky
Président du M.F.A
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