« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP
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25 ans après Thomas Sankara sur les murs de Berlin

L’association AfricAvenir a lancé une vaste campagne d’affichage pour commémorer les 25 ans de la mort du leader burkinabè, Thomas Sankara. Par ailleurs, le collectif Baraka organise la projection, pour la première fois en Allemagne d’un documentaire en deux parties : « Sur les traces de Thomas Sankara » et « Héritages en partage » réalisé par le collectif lui-même.

D’un forum social au cinéma

Le collectif Baraka, né en 2006, cherche à recréer des liens entre justice sociale, justice économique et spiritualité. Ses membres s’intéressent à toutes les formes de résistance. Et c’est donc tout naturellement que leur chemin a croisé celui de Thomas Sankara. Rappel des faits avec Soukey, une des réalisatrices du documentaire :
« Il se trouve qu’en 2008, on a eu l’occasion de participer à un forum social qui s’appelait « Etranges rencontres » à Ouagadougou, et pour nous c’était aussi l’occasion de partir sur les terres de Thomas Sankara. Donc on est parti avec rien, une petite caméra, et sur place, on a eu la chance de rencontrer certaines personnes qui ont travaillé sur ce sujet ou qui ont connu Thomas Sankara. »

No comment

Le collectif réalise de nombreuses interviews, et de retour en France, décide de les compléter par d’autres entretiens, ainsi que par des images et des sons d’archive. Le tout sans aucun commentaire. Un choix que nous explique Ibrahim Mata de Baraka :

« Le principal pour nous c’était de donner la parole aux concernés, c’est-à-dire de ne pas donner une interprétation qui vienne de l’extérieur, mais que justement ceux qui puissent parler sont ceux qui ont été acteurs de cela ou ceux qui vivent aujourd’hui l’héritage de Thomas Sankara. »

Un extrait de la première partie du documentaire. Si Germaine Pitroipa qui était haut commissaire sous la révolution, a accepté de témoigner, les réactions des interlocuteurs ont été très variées comme le dit Soukey :

« Pour les gens qui l’ont vraiment côtoyé, qui ont lutté à ses côtés, qui ont élaboré certaines idées, c’est difficile d’en parler parce que c’était tellement violent la fin de la révolution, c’est une plaie qui n’est pas encore refermée. »

Le documentaire est libre de droits. Pour que les idées de Thomas Sankara soient diffusées le plus largement possible.

A noter:
Les deux parties du documentaire seront notamment projetées ce lundi 15 octobre à 20h au Balajo, à Dakar. On peut également les trouver sur le site Internet du collectif Baraka: barakalesite.com

Source: dw.de

Wed, 17 Oct 2012 10:24:00 +0200

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La Dépêche d'Abidjan

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