Depuis lors, mystère et boule de gomme autour de l’affaire. Pendant ce mutisme des autorités gouvernementales sur la procédure judiciaire, des sources relayées par la presse nationale font état de ce que le criminel présumé était détenu à la police criminelle au Plateau. Si tel avait été le cas, une chose est sûre. Les locaux de la police criminelle ne sont pas une prison. Pour qu’on y détienne quelqu’un pendant plusieurs jours. Si Amadé Ouérémi avait été présenté à un procureur, sa présence retardée au parquet n’aurait pu excéder quatre jours. Comme pour dire que le tristement célèbre milicien ne peut-être jusqu’à ce jour ni au parquet, ni à la police criminelle. A aucun moment, les autorités étatiques n’ont communiqué sur un quelconque mandat de dépôt à son encontre. De même, on n’a jamais annoncé qu’on a requis une information le concernant. Et c’est justement l’absence de toutes ces procédures qui donne lieu à toutes sortes de supputations. D’aucuns vont jusqu’à dire que le mercenaire burkinabè exposé à des poursuites de crimes contre l’humanité a été remis en liberté. Vrai ou faux ? Personne ne saurait le dire avec exactitude. L’Etat de droit, tout compte fait, étant pour le moment complètement absent en la matière.
Amadé Ouérémi, aux côtés des ex-rebelles conduits par Losséni Fofana, alias Loss, actuel commandant du bataillon de sécurisation de l’ouest (Baso), a participé aux combats contre le gouvernement Gbagbo à Duékoué en mars et avril 2011. Ces combats ont donné lieu aux massacres des populations civiles autochtones Wê. Les massacres sont estimés à plus de 1000 morts, selon les organisations humanitaires et des droits de l’Homme internationales.
David Merlot in Notre Voie
david.merlot@yahoo.fr
Tue, 18 Jun 2013 10:29:00 +0200
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