Les faits mis en évidence à l’appui de ses protestations « citoyennes » sont si limpides que même Bolloré a du mal à trouver une parade crédible. Selon « Jeune Afrique », dans sa dernière livraison, « quelques jours après la publication de son interview par l’hebdomadaire français Le Nouvel Observateur, le ministre du commerce ivoirien, Jean-Louis Billon, a réitéré au cours d’un entretien avec plusieurs médias, dont Jeune Afrique, son opposition à l’attribution du second terminal à conteneurs du port d’Abidjan au groupe Bolloré pour la simple que la loi dit qu’il est interdit de créer une position dominante. Il y a déjà une position dominante (Bolloré exploite le premier terminal à conteneurs du port d’Abidjan, ndlr) et elle est renforcée ».
En somme, le ministre du Commerce refuse de cautionner la forfaiture du gouvernement auquel il appartient. Quoique actionnaire du groupe Bolloré, il indique clairement que la loi est sa seule boussole, en tant qu’agent de l’Etat de Côte d’Ivoire. « Je suis aussi actionnaire des affaires de Bolloré en Côte d’Ivoire. Il ne faut pas déplacer le débat quand il y a un problème de gouvernance » dit-il à Jeune Afrique qui croit savoir que l’homme a été fragilisé au sein de l’équipe gouvernementale. Billon le reconnaît et assume. A ses yeux, « les intérêts de la Côte d’Ivoire sont largement supérieurs à ceux de ma personne ».
Alors questions. Peut-on raisonnablement accuser le ministre Jean-Louis Billon de traitrise ? Si oui, à quelle cause ? La solidarité gouvernementale est-elle une cause si importante qu’elle devrait primer sur les intérêts des Ivoiriens ? De toute évidence, même en se gargarisant d’arguments spécieux, il apparaît peu probable que le sacro-saint principe de la solidarité gouvernementale prospère en l’occurrence. Par contre, il devient désormais clair, comme de l’eau de roche, que Jean-Louis Billon défend ici la cause de l’Etat de Côte d’Ivoire. Qu’on soit en Côte d’Ivoire ou ailleurs, cela s’appelle du patriotisme. Le fait-il sur la place publique pour engranger des dividendes politiques plus tard ? On peut le supposer. Mais, cette probabilité politique n’enlève rien au mérite du ministre du commerce qui, après tant de scandales économico-financiers étouffés, ose enfin secouer énergiquement de l’intérieur l’arbre de la mauvaise gouvernance Ouattara.
B. F. M.
In Notre Voie
Tue, 18 Jun 2013 03:01:00 +0200
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