« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP
Categories: Arts et Culture

Awa Adama (Mère de Miss CI 2013 Aissata Dia) « Ma fille est bel et bien Ivoirienne” »

Comment votre fille a-t-elle abordé le Concours Miss Côte d’Ivoire ?

Elle participait déjà à des défilés dans le cadre de ses activités de mannequinat. Et lorsqu’elle a manifesté la volonté de participer au Concours Miss Côte d’Ivoire, cela ne m’a pas surpris. Mais comme tout bon parent, nous avons eu une petite réticence. Nous avons toujours tendance à voir nos enfants évoluer dans la droite ligne de l’éducation scolaire. Nous nous sommes dit que cela pouvait nuire à son parcours. Comme elle y tenait et que c’était un rêve d’enfant, nous avons fini par céder.

Il semblerait que son père ne voulait pas. Comment avez-vous pu le convaincre?

(Rire). Cela n’a pas été chose facile. Nous avons fait intervenir pas mal de gens. Et finalement, il a cédé aussi et Aïssata a pu se présenter à Aboisso.

Quel sera votre rôle auprès de votre fille pendant son mandat ?

Nous essayerons de faire ce qu’on peut pour elle afin de l’accompagner. Comme elle rêvait de cette couronne depuis son enfance, je pense qu’elle va viser autre chose.

Le Concours Miss Monde par exemple ?

Si Dieu le veut. Si elle peut rehausser l’image de la Côte d’Ivoire à ce niveau. Ce sera une très bonne chose. On ne peut que prier pour elle et l’accompagner.

Que répondez-vous à ceux qui attaquent votre fille sur sa nationalité ivoirienne ?

Chacun est libre d’interpréter cette élection comme il veut. Mais ce qui est important à retenir, c’est que la Côte d’Ivoire est un peu comme les Etats-Unis. C’est les Etats-Unis de l’Afrique Occidentale. Nous sommes tous venus de quelque part. Nous sommes tous Ivoiriens. Et le Comité Miss Côte d’Ivoire avant d’accepter la candidature des unes et des autres avait des principes bien arrêtés. Il y avait, parmi les documents à fournir, un certificat de nationalité ivoirienne. C’était exigé et elle l’a produit. Je suis Ivoirienne et son père est Ivoirien. Il n y a pas de doute. Ceux qui n’y croient pas peuvent approcher ses parents que nous sommes. C’est tout ce que je peux vous dire sur cette question. J’ai été secrétaire pendant 30 ans à la Banque africaine de développement (Bad). Je viens juste de prendre ma retraite anticipée. Je pense
que je pourrai assister Aïssata dans ce qu’elle veut faire pendant son mandat.

Réalisé par Fofana Ali in L’Expression

Mon, 01 Jul 2013 12:07:00 +0200

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La Dépêche d'Abidjan

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