« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP

Bongouanou – Un fonctionnaire ligote son fils et l’abandonne des jours durant dans un WC

Le petit Yao Constantin Justin, élève en classe de CM1, vit un vrai désastre. Cet enfant, âgé de 12 ans, a été récemment l’objet d’une punition hors du commun de la part de son père, K.Y. B fonctionnaire en poste à Bongouanou.
Selon les informations reçues, l’homme reproche à son fils unique Constantin ses inconduites. Les sorties intempestives et bien d’autres comportements de cet enfant dont la mère n’est plus dans le foyer conjugal, lui causent de nombreux soucis. La dernière gaffe du petit garçon porte sur le vol présumé de la somme de 2 000 F Cfa, propriété de dame A. J qui n’est autre que la nouvelle femme de son père.

Fatigué de battre le petit, le père décide d’une autre punition dépassant l’entendement. Aussi, ligote-t-il solidement son fils, non sans l’emballer dans un sac, avant de le jeter dans un W.C abandonné à quelques mètres de son domicile. Les mains et les pieds ligotés, le pauvre Constantin passera plusieurs jours dans cette prison de fortune sans la moindre nourriture, ni eau. Le môme que nous avons interrogé le jeudi 17 mai 2012, au Chr de Yamoussoukro, a expliqué qu’il a été libéré seulement le jour où Chelsea a battu Barcelone en demi finale de la ligue Européenne de football.

Pour le reste, il ignore le nombre de jours qu’il a passés en «détention». Si le pauvre enfant s’est retrouvé à Yamoussoukro, c’est parce que sa mère y vit. Cette dernière a été jointe au moment où cette pénible punition a provoqué de graves lésions cutanées aux membres de l’enfant. Et des jours plus tard, vu que les soins n’ont pas suivi, la situation a empiré. Les enflures ont fait place à de larges plaies visiblement gangrénées qui s’apparentent à l’ulcère de Buruli.

En définitive, l’enfant est conduit au Chr de Yamoussoukro, après un tour infructueux à Vavoua chez un guérisseur. Le diagnostic médical exige une amputation des deux membres supérieurs, parce que pourris. Mais aux dernières nouvelles, Constantin a été évacué à Abidjan où l’intervention de spécialistes pourrait, espère sa mère, lui sauver les bras. Selon nos sources, la gendarmerie de Bongouanou saisie, a formellement interdit à l’auteur des maltraitances de quitter la ville pour nécessité d’enquête.

Camille SIABA

(Correspondant)

Mon, 11 Jun 2012 02:36:00 +0200

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La Dépêche d'Abidjan

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