« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP

Côte d’Ivoire: va-t-on vers la fin du dialogue politique?

Comment obliger le gouvernement à accélérer le dialogue politique et à le conclure avant l’échéance électorale de la présidentielle d’octobre 2015 ?

Selon certains analystes, la stratégie du FPI est d’accuser le gouvernement de blocage volontaire du dialogue politique. Laissé en liberté provisoire il y a huit mois, le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, avait déjà donné la couleur en déclarant qu’il fallait que les discussions menées entre le pouvoir et son opposition se terminent rapidement. Depuis huit mois, il n’y a eu que quelques avancées au niveau de la décrispation du climat sociopolitique.

Le FPI, est-il le seul à prendre « acte de la rupture du dialogue politique par le gouvernement » ? Les autorités ivoiriennes rétorquent que c’est l’ex-parti au pouvoir qui refuse unilatéralement le dialogue.

Quant aux autres partis de l’opposition, tous partagent la même analyse que le FPI : l’insuffisance des gestes posés par le gouvernement en faveur de la réconciliation et la lenteur de la mise en œuvre des compromis déjà obtenus. Mais certains partis se prononcent pour la poursuite des discussions.

Dialogue politique

Selon eux, pour instaurer durablement un climat apaisé, il n’y a aucune autre alternative que le dialogue politique et ils sont convaincus que le FPI ne va pas quitter la table des négociations. Au sein de l’opposition proche de l’ex-chef de l’Etat, certains groupements n’approuvent donc pas la déclaration du FPI, comme l’explique Gervais Coulibaly, le président de CAP-UDD et ancien porte-parole de Laurent Gbagbo : « Nous pensons qu’il faut rester à la table des discussions parce que c’est en discutant, qu’on peut réussir à expliquer à ceux qui sont en face les difficultés que nous rencontrons. Concernant le recensement général, il a été évoqué la question du foncier rural.»

« Ce n’est certainement pas en boycottant le recensement général de la population et de l’habitat, poursuit M. Coulibaly, qu’on va régler ce problème qui est tellement sérieux que nous devrions nous mettre ensemble, le FPI et tous les partis qui ont soutenu en son temps le président Laurent Gbagbo, pour exiger du gouvernement que nous nous asseyions pour régler cette question. »
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Tue, 25 Mar 2014 11:09:00 +0100

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La Dépêche d'Abidjan

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