« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP
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De l`électricité dans l`air

Le Front populaire ivoirien (FPI) remet le couvert. Après les mésaventures de Koumassi, Yopougon, Bonoua et Port-Bouët, les membres de la Réfondation se sont encore donné rendez-vous pour le samedi 21 janvier prochain à la place Ficgayo de Yopougon pour la tenue d’un meeting dit de rentrée politique. C’est la haute direction du parti à la rose qui est en première ligne cette fois. Avec une détermination que l’on peut déceler dans les propos de l’ancien ministre de la défense, Michel Amani N’Guessan, secrétaire général adjoint du Fpi chargé de la sécurité et de la défense. « C’est au nom de la démocratie qu’on a bombardé la Côte d’Ivoire. C’est un pays extrêmement démocratique. On ne peut pas nous opposer d’autorisation préalable, mais nous avons l’obligation d’informer », a martelé Amani N’Guessan au cours d’une conférence de presse tenue le lundi 16 janvier au siège du Cnrd à Cocody. Avant d’indiquer que le ministre de l’intérieur Hamed Bakayoko est d’accord avec le rassemblement du samedi prochain. Ce qui laisse supposer que ce meeting des refondateurs ne devrait pas être interdit ni réprimé par les forces de l’ordre encore moins subir une intervention inattendue d’individus armés pour disperser les manifestants. Ce vœu ne va t-il pas malheureusement se heurter à une autre volonté masquée de ne pas voir ce meeting se tenir ? Difficile de dire. Tout compte fait, la bataille s’annonce rude pour le ministre Amani N’Guessan et ses camarades du Fpi. De fait, si le ministère de l’intérieur n’oppose pour le moment aucun refus à la tenue du meeting de samedi, les autorités municipales de Yopougon jouent cependant à cache-cache avec les organisateurs. Le maire de la commune, Dr Yao Yao Bertin n’a pas encore délivré au FPI, l’autorisation de se rassembler à la place Ficgayo. Jusqu’à hier mercredi 18 janvier, le ministre Amani nous confiait qu’il pas encore pu rencontrer le maire Yao Yao Bertin. « J’essaie de le rencontrer, mais il me fuit ». Le premier magistrat de Yopougon va t-il autoriser le rassemblement du Fpi dans sa commune ? Le Fpi va t-il se plier si un éventuel refus de l’espace Ficgayo venait à lui être opposé ? Autant le dire tout net, il y a de l’électricité dans l’air. Les militants du Fpi qui estiment avoir été plusieurs fois freinés dans leur volonté de se rassembler, surtout à Yopougon fief de l’ancien parti au pouvoir, croient fermement en la tenue du meeting du samedi. « Aucun esprit humain ne peut empêcher ce meeting », avait lâché récemment Koua Justin, leader de la jeunesse du Fpi, comme pour démontrer leur détermination à revenir sur la scène politique, cela à travers la manifestation du 21 janvier prochain.

Hamadou ZIAO in L’Inter

Thu, 19 Jan 2012 02:32:00 +0100

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La Dépêche d'Abidjan

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