Koffi Tirbuce ou encore Tiburce Koffi, une inversion qui reflète bien la confusion qui caractérise ses prises de paroles. Ce Monsieur vient une fois encore de nous surprendre à travers un papier paru dans le quotidien Fraternité Matin du 10 Mai 2012. Ce papier intitulé « Laurent Akoun et l’exaltation de la mort », propose aux lecteurs une déformation ou une mauvaise compréhension des propos du Secrétaire Général par intérim du Front Populaire Ivoirien (FPI). La compréhension déformée servie aux lecteurs par Tiburce est révélatrice de son militantisme aveuglé obéissant à un désir de plaire que d’être intellectuellement honnête.
Quel est donc le propos de Laurent Akoun ? Lisons-le : « Si l’on veut que les choses avancent, le Fpi doit s’aligner derrière Laurent Gbagbo et les autres, derrières leurs leaders et alors, on s’assoit et on discute. Toute autre démarche n’est que pure distraction (…) pour ceux qui ne l’ont pas encore compris, qu’ils sachent que nous préférons mourir débout que de vivre à genoux…» Tiburce Koffi met l’accent sur « nous préférons mourir débout que de vivre à genoux… » pour conclure brutalement que qu’aucun ivoirien n’est prêt « à faire l’option de la mort insensée ». Le littéraire, celui qui s’est proclamé disciple du doyen Zadi Zaourou, mérite qu’on lui explique ce que signifie « mourir débout que de vivre à genoux ». En effet lorsque Laurent Akoun lance cette phrase, il invite les combattants de la liberté à rester dignes dans le combat. Il préfère avoir de l’honneur à revendre que de se compromettre ou de s’offrir à son adversaire comme un éternel valet. Mourir debout, c’est rester intimement attaché à ses convictions et perdre tous les avantages que la capitulation auraient apportée au sujet. Il ne s’agit donc pas d’une mort physique. Vivre à genoux, c’est vivre dans la servitude.
C’est surprenant qu’un journaliste écrivain ne comprenne pas cela. Tiburce Koffi fait un ridicule jeu de mots pour s’embrouiller lui-même. Dans ce labyrinthe il soutien : « on meurt toujours couché ou assis mais jamais débout……la mort est horizontalité et la vie, verticalité. Ni toi, ni aucun de vos sbires fanatisés ne mourez donc debout. Vous mourez certainement, mais prosaïquement et bêtement couchés ou au pire des cas, assis… » Sans commentaires ! Doit-on dire que Tiburce ne nous apprend rien de nouveau ? Il est évident qu’on meurt toujours couché. Il est aussi évident que nous mourrons bêtement parce que dans ce pays, on tue bêtement surtout quant on ne pense pas comme Tiburce, c’est pourquoi, il aurait bien fait de se taire deux secondes. S’il avait été vraiment le disciple de Zadi Zaourou, il nous aurait fait l’économie de ce laïus qui remet au goût du jour le manque d’équilibre de ce monsieur. Mais pourquoi Tiburce s’obstine t-il à lire cette phrase au premier degré ?
Naturellement il veut entretenir la confusion dans les esprits et s’exercer un peu à l’écriture. Lui qui dit avoir été un lieutenant de Laurent Akoun, avoir lu les livres rouges, avoir été de la gauche, avoir été syndicaliste, avoir été un ami de Zadi Zaourou, n’est pas en mesure de comprendre une phrase qu’un petit écolier aurait compris aisément. C’est la preuve qu’il n’a jamais été le disciple des grands ou s’il a marché dans leur ombre, il ne récupérait que les venins que ceux-ci considéraient inutiles à l’avancée de la société. Ce sont ces venins qui l’obligent à observer un silence coupable lorsqu’Amadou Soumahoro affirme que tous ceux qui s’attaquent à Ouattara vont au cimetière. Certainement qu’il ne comprend pas bien cette phrase.
En définitive, Tiburce Koffi n’a apporté que sa mauvaise compréhension du sujet. Tout le reste n’est qu’un jeu de style digne des grands affabulateurs. Il voulait réussir à donner mauvaise conscience au Secrétaire Général par intérim du FPI en faisant de lui, celui qui encourage les autres à opter pour la mort physique. D’où le titre « Laurent Akoun et l’exaltation de la mort. » L’exaltation de la mort est non dans l’esprit de Laurent Akoun mais plutôt dans celui de Tiburce Koffi. Car c’est lui qui a affirmé « vous mourrez certainement, mais prosaïquement et bêtement, couchés ou, au pire des cas, assis.» Voici la chance que Tiburce et ses amis offrent au FPI. L’écrivain journaliste pense pouvoir entamer notre conviction avec de tels propos? Non, Monsieur, c’est peine perdue parce que notre conviction est ferme, elle ne peut donc pas frémir face aux tergiversations d’une personne qui prétend avoir été disciple de grands intellectuels mais qui est condamné à demeurer petit. Nous préférons mourir debout que de vivre à genoux n’en déplaise à Tiburce Koffi.
Alain Bouikalo
bouilhalaud10@gmail.com
Sat, 12 May 2012 09:11:00 +0200
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