Conjoncture préoccupante
Jusque-là, ces attaques semblaient être le seul fait de personnes plus ou moins étrangères à l’armée nationale, notamment, des mercenaires et des ex-combattants, comme ce fut le cas à Akouédo où un redoutable chien de guerre, Paul Wéa, avait été arrêté. Aujourd’hui, la situation a franchi un cap, avec l’implication directe dans cette guerre de certains militaires en fonction. Le simple fait que des militaires en fonction fassent partie de la guérilla est en soi une conjoncture préoccupante, voire inquiétante. Il est à craindre que le pouvoir prenne un sacré coup dans les «dents ». Car, le ver est dans le fruit et tout porte à croire que les choses sont en train de pourrir au sein de la grande muette.
Aujourd’hui, la situation se dégrade durablement et, visiblement, vu qu’aucune solution ne semble être trouvée, le sentiment général, dans l’opinion, est que l’armée est prise à la gorge par ces « infiltrés » qui ne lui laissent plus de répit. Avec l’implication de certains éléments des corps d’élite, telles la gendarmerie et la marine, il ne serait pas, en tout cas, exagérer d’affirmer que les Frci portent en elles, aujourd’hui, les germes de leur propre destruction. Dans une armée où règne le désordre, la chaîne de commandement s’en trouve affaiblie. L’indiscipline reste aussi l’une des plaies des Frci. La tentative de mettre en place une «armée nouvelle» véritablement républicaine se heurte à une attitude pour le moins intransigeante et revendicative doublée d’une délinquance arrogante de certains éléments ayant combattu pour le compte de l’actuel régime dans sa prise effective du pouvoir lors de la crise postélectorale de 2010-2011. Cette dette vis-à-vis d’eux bloque toute réforme. L’état-major doit donc agir vite, pour désamorcer la « bombe ». En tout état de cause, la crise post-électorale reste la racine pivotante de la division et de l’anarchie qui règnent en ce moment au sein des Frci.
Cette crise a fermenté la fracture et la division au point qu’aujourd’hui, l’on observe, dans chaque compartiment de cette armée, les « raisins » de la frustration qui mûrissent pour engendrer une grosse colère des uns et des autres. Mais, à y voir de près, l’objectif de ces frustrés n’est pas, fondamentalement, de renverser le régime Ouattara pour prendre les rênes du pays. Ils savent qu’ils n’ont pas les hommes et la logistique militaire nécessaires. L’objectif ici est de « rendre le pays ingouvernable ». Quoi qu’il en soit, le constat aujourd’hui est que l’armée ivoirienne est en crise et il faut agir vite…afin de « tuer » le ver qui est dans le fruit, pour éviter, au « fruit », une fois pourrie de tomber…
Armand B. DEPEYLA in Soir Info
Wed, 17 Oct 2012 11:18:00 +0200
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