• La rupture dans la continuité sous Henri Konan Bédié (HKB)
Une fois aux affaires, HKB reprend les mêmes pratiques avec ses hommes à lui. Les « douze travaux de l’éléphant d’Afrique » du président BÉDIÉ, basés essentiellement sur des projets d’infrastructures nécessitaient un large recours soit à l’endettement public, générant de lourdes charges, soit au système de la concession de longue durée à des entreprises étrangères.
Le redressement durable de la situation financière du pays était donc hypothéqué par la persistance de comportements prédateurs et par une politique de grands projets aux retombées très incertaines pour l’économie nationale.
Dès 1994, les prêts des bailleurs de fonds atteignent la coquette somme de 556 milliards de F CFA, consécutivement à la dévaluation du franc CFA. Sur la période 1994-1997, le régime de Konan BÉDIÉ reçoit au total plus de 1 368 milliards de FCFA. Ajouter à cette somme colossale 1 063 milliards de gains engrangés grâce aux rééchelonnements obtenus devant le Club de Paris sur quatre ans. Le régime de Konan BÉDIÉ gagne un flux total de 2 431 milliards de FCFA. En 1998, la charge de la dette restait extrêmement élevée: ses seuls intérêts représentaient près du quart des autres dépenses de l’État.
Le « scandale Bédié » se résume au détournement des 18 milliards de FCFA de l’Union Européenne. Concernant ce détournement, un audit réalisé en novembre et décembre 1998 par le cabinet 2AC (Associés Audit et Conseil) sur deux programmes d’appui (1995 et 1997) d’un financement de 30 milliards de FCFA, avait relevé des irrégularités dans la conduite des Pin (Programmes indicatifs nationaux). Les auditeurs ont découvert en juin 1999, des surfacturations inimaginables, constatées au ministère de la Santé dirigé par Maurice Kakou Guikahué. Exemples de cette surfacturation, des pèse-bébés à lecture directe de 20.203 FCFA ont été facturés à 1.290.000 FCFA l’unité. Quand une boîte à pansement de 30.000 FCFA était surfacturée à 376.000 FCFA. L’ancien ministre de l’économie devenu président n’a pas changé ses mauvaises pratiques.
• La restauration de la gestion néo-patrimoniale sous Alassane Ouattara
Le Président Ouattara s’inscrit dans le même système politique patrimonial avec un pouvoir patriarcal très centralisé, exercé par un chef charismatique qui gouverne par le canal de sa famille, de ses fidèles, de ses serviteurs et d’une clientèle captive. La gestion institutionnelle est assimilée à celle d’un « gourou » amalgamant les affaires personnelles et les affaires publiques, politiques, administratives et judiciaires. Le Président Ouattara a gardé les mêmes pratiques de la mauvaise gestion. Toujours entreprendre de vastes programmes, endetter le pays et profiter pour surfacturer. Après le PND, aujourd’hui c’est la promesse de l’émergence. Son ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Cissé Bacongo peine aujourd’hui à justifier l’utilisation des 110 milliards de FCFA affectés à la réhabilitation des universités publiques du pays. Non seulement, l’argent a été détourné mais aussi le choix était hasardeux. Il le dit lui-même lors de sa visite à l’université de Daloa «c’est regrettable. On pouvait construire trois universités avec ce fonds. Mais de grâce, on ne peut pas utiliser l’argent des contribuables à d’autres fins personnelles. Les impôts ont coûté 18 milliards de francs à l’entreprise qui avait le marché.». Initialement cette réhabilitation prévoyait environ 45 milliards. Avec les 110 milliards de FCFA, les universités manquent de laboratoires et les enseignants et étudiants travaillent dans des conditions assez difficiles. Sans audit, le ministre a été affecté à un autre poste comme pour cacher ses fautes.
Le ministre ivoirien des mines et du pétrole, Adama Toungara, a habité pendant seize mois au 7e étage de l’hôtel Pullman d’Abidjan. Le loyer mensuel de cette suite de cinq chambres revenait à 90 millions F CFA (135 000 €) et c’est le Trésor ivoirien qui payait la note. Pendant que les ivoiriens végètent, le clan Ouattara s’adonnent à des plaisirs interdits. Monsieur Toungara est toujours ministre car la sanction est interdite aux proches du Président Ouattara.
Pour faire plaisir au Président qui serait né le 1er Janvier à Dimbokro. Hamed Bakayoko, son ministre de l’intérieur, a fait venir en Côte d’Ivoire l’artiste Americain Chris Brown et Rihanna, sa petite amie pour un cachet de 10 millions de dollars. Ce concert privé a réuni semble-t-il 800 invités à Assinie.
Conclusion
On ne peut jamais demander à un « coupeur de têtes » d’apprécier la beauté de notre tête. La conséquence, on la connait. Cette coalition au pouvoir ne pourra pas aider les ivoiriens et endettera le pays comme par le passé. Nous devons donc dès maintenant nous réunir pour les mettre à la retraite politique. Le Président Ouattara ne fera pas mieux que son allié Bédié : ils partagent en commun, la mauvaise gestion, le gaspillage des ressources et le laxisme.
Prao Yao Séraphin, délégué national au système monétaire et financier à LIDER
Fri, 18 Apr 2014 15:43:00 +0200
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