Réaliser un bon manuel scolaire relève en partie de la gageure. D’abord à cause de la difficulté à trouver des auteurs. “Pour être un bon auteur de livres scolaires, il faut avoir de la fantaisie, de l’imagination et donc disposer d’une certaine liberté, ce qui est loin d’être toujours le cas en Afrique”, explique M. Ollé. L’absence de démocratie au bout du compte, très souvent assortie d’une main mise dirigiste et bureaucratique sur la pédagogie et/ou les programmes, le manque de formation et le faible niveau des enseignants créent un environnement particulièrement peu propice à la créativité.
UNE DÉPENDANCE VIS-À-VIS DES BAILLEURS DE FONDS
Les contenus mis à part, l’édition des manuels scolaires échappent pour une très grande part aux pays africains qui, dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, sont soumis au bon vouloir et au rythme imposé par les bailleurs de fonds. Pauvres, les pays africains n’ont pas les moyens de commander des manuels. Hormis de rares pays, comme le Cameroun et la Côte d’Ivoire où l’achat des manuels repose sur les familles, l’édition des livres scolaires dépendent quasi totalement de la Banque mondiale le plus souvent, de la Banque africaine de développement parfois, ou des aides bilatérales de temps à autre.
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Wed, 07 Jul 2010 23:35:00 +0200
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