« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP

Paris – Sept sans-papiers régularisés après un conflit social inédit

Cinq Chinois et deux Ivoiriennes, qui occupaient depuis le 10 février avec le soutien de la CGT le salon de beauté parisien où ils étaient employés au noir, ont obtenu des papiers, a-t-on appris lundi de sources concordantes.
Trois Chinoises et deux Ivoiriennes ont obtenu une régularisation au titre de la vie privée et familiale. "Elles répondaient aux critères légaux et la préfecture a juste accéléré le traitement de leur dossier pour tenir compte du confit", a déclaré le ministère de l’Intérieur.
Les deux autres Chinois, un homme de 23 ans et une femme, "n’entrent dans aucun cadre légal pour l’instant, mais en tenant compte de la situation de conflit social, la préfecture a délivré des autorisations temporaires de séjour de six mois", a ajouté la place Beauvau, en précisant que leur situation serait alors réévaluée.
"Il reste quelques souci d’écriture à régler", a de son côté concédé Raymond Chauveau de la CGT, qui avait organisé lundi soir une petite fête en l’honneur de ces "régularisations".
Le patron de la centrale, Thierry Lepaon, avait fait le déplacement dans ce salon de coiffure et de manucure, situé près de la gare de l’est à Paris.
"Il faudra que notre syndicalisme se déploie dans cette rue et dans les rues de Paris où des travailleurs sont exploités", a-t-il lancé devant une cinquantaine de militants ayant soutenu ce conflit social, inédit dans la communauté chinoise peu syndiquée.
Le trois février dernier les employées chinoises de ce salon comme il en existe des dizaines dans ce quartier, s’étaient mises en grève pour réclamer deux mois de salaires impayés à leur employeur.
Peu après, elles avaient contacté la CGT qui soutient régulièrement depuis 2008 les actions de travailleurs sans-papiers. L’employeur et gérant ayant disparu, les grévistes avec le soutien de la CGT ont occupé le salon pour demander leur régularisation. Ils avaient repris le travail qui servait à alimenter une caisse de solidarité, le 15 février.

AFP

Tue, 29 Apr 2014 06:42:00 +0200

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La Dépêche d'Abidjan

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