« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP
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Pelé, le Brésil et l’Afrique…

C’est une image furtive, aperçue avant le coup d’envoi de Côte-d’Ivoire – Mali (1-0). Dans le couloir menant au terrain, Pelé devise avec Didier Drogba. La discussion, en anglais, paraît cordiale, les deux hommes sourient, et l’Ivoirien irradie de plaisir. Pelé courra ensuite jusque dans le rond central, et adressera son bonjour au (maigre) public du stade de Libreville, recevant en retour un vibrant hommage.

Entre le Brésilien Pelé et l’Afrique, l’histoire d’amour a commencé il y a bien longtemps. Le «Roi» a visité une grande partie du continent, et se rendit comme joueur, avec le Santos, en Afrique centrale dans les années 1960. C’est ainsi qu’il fit naître des vocations chez plusieurs générations de joueurs congolais. Il se déplaça aussi en Afrique du Sud, au temps de l’apartheid, et on l’aperçut dans le vieux stade de Soweto, du temps où il jouait au New York Cosmos.

Le symbole de l’inauguration du stade de l’Amitié sino-gabonaise

L’Afrique, parce qu’elle apprécie fondamentalement le beau jeu, a toujours aimé ouvrir ses portes à tout ce qui ressemble de près ou de loin au foot brésilien. Joueurs, entraîneurs, clubs, sélections, les fédérations se sont parfois saignées pour s’adjoindre les services des uns ou des autres, ou disputer des matches contre le pays référence. N’est-ce pas le Togo, qui naturalisa une demi-douzaine de joueurs au début des années 2000, ou encore le Nzalang de Guinée Equatoriale, dont le gardien, Danilo, est brésilien…

Ce n’est pas vraiment un hasard si, début novembre, le Gabon a inauguré son écrin du stade de l’Amitié sino-gabonaise avec face aux Panthères, l’équipe nationale du Brésil. Une sélection nationale auriverde décimée par les forfaits mais qu’importe. Le symbole était fort. Ce Brésil-là, tout comme Pelé, a naturellement sa place dans le coeur des africains. Hélas aussi, l’Afrique s’est parfois trompée. On se souvient de techniciens «fossoyeurs» du foot venus du pays de la samba, comme celui (Ismaël Kurtz pour ne pas le citer !) qui entraînait le Ghana lors de la CAN 1996.

Une histoire d’amour pas prête de s’arrêter

D’autres, cependant, on laissé une trace durable dans des pays émergents. La Tanzanie n’oubliera certainement pas l’apport récent du souriant Marcio Maximo, parti en 2010 après plusieurs années de dur labeur. Avec, comme au revoir, un match de préparation livré par les Taïfa Stars (sélection tanzanienne) contre le Brésil. L’histoire d’amour, on le voit, n’est pas prête de s’arrêter.

Frank Simon, à Libreville in francefootball.fr

Thu, 09 Feb 2012 11:56:00 +0100

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La Dépêche d'Abidjan

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