« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP
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Procès de la filière café-cacao : 18 milliards de FCFA disparaissent des caisses du Fdpcc

Les auditions des témoins du procès de la filière café-cacao se poursuivent avec leur corollaire de révélations. Hier, au Tribunal de Première instance d’Abidjan, en présence du Président du Tribunal, Ahmed Coulibaly, l’on a eu droit à l’audition des témoins du Fdpcc (Fonds de promotion et de développement des activités du café et du cacao). Au cours des échanges, la question du président du tribunal de à l’un des témoins, au sujet des 18 milliards F Cfa restants sur les 270 milliards de dotation du Fdpcc, à la prise de fonction, en 2008, de
l’administration provisoire, est restée sans suite. Il a été aussi évoqué les 19 comptes bancaires fictifs de Henri Amouzou, président du conseil de gestion du Fdpcc et de l’Anaproci (Association nationale des producteurs de Côte d’Ivoire). « Il y avait 19 comptes bancaires qui n’étaient pas dans les livres comptables. Ils étaient mouvementés que par Henri Amouzou et Kouassi Théophile. Un fonds de souveraineté de plus de 300 millions FCFA était à la disposition du président Amouzou pour ses petits », a révélé Abou Seydou, chef comptable. Qui a indiqué par ailleurs que 650 millions de FCFA ont été versés à un avocat plus une prime de ‘‘pénibilité de 50 millions’’. Avant d’ajouter que de ‘‘2002 à 2007, environ 3 à 4 milliards ont été versés à une maison de communication’’. A en croire le chef comptable, tout était décidé par Henri Amouzou. Quant à Bini Kra Honoré, un des administrateurs du Fdpcc, il a révélé qu’il y avait quatre réunions ordinaires par an. « Nous touchons chacun 1 500 000 de francs CFA par réunion ordinaire et 500 000 par réunion extraordinaire », a-t-il relevé. Des témoins ont évoqué l’achat de 22 véhicules de luxe (de marque Cherokee). Pour sa part, Me Boa Olivier, avocat-conseil du Fonds, de 2001 à 2003, a révélé que « le Fdpcc n’obéissait à aucune norme juridique au moment de sa création et était une société hybride sans capital, sans actionnaires ni conseil d’administration, alors que la forme proposée était celle d’une société anonyme ». Les auditions se poursuivent ce matin.

JEA in Le Patriote

Tue, 27 Mar 2012 13:16:00 +0200

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La Dépêche d'Abidjan

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