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Réconciliation nationale Côte d’Ivoire : le FPI rejette l’appel au “repentir” d’Alassane Ouattara

La réponse a pris quelques jours mais elle est cinglante. Dans un communiqué publié lundi, le Front populaire ivoirien (FPI), formation de l’ancien chef de l’État Laurent Gbagbo, « s’insurge » contre les propos d’Alassane Ouattara, qui l’avait exhorté « à se repentir de la crise postélectorale » de 2010-2011.

Le 8 juillet, à l’issue d’une visite dans le nord du pays, son fief électoral, le président ivoirien avait appelé le FPI à « demander pardon aux victimes » de la crise sanglante qui avait fait environ 3 000 morts.

Dans son communiqué, le FPI, qui assure « assumer » ses actes, accuse en retour Alassane Ouattara de n’avoir jamais « demandé pardon » pour avoir « introduit la violence » et « le tribalisme nauséeux » dans la politique en Côte d’Ivoire.

L’ex-parti au pouvoir, qui soutient toujours que Laurent Gbagbo avait gagné la dernière présidentielle, considère l’actuel président comme le père de la rébellion qui a occupé le Nord ivoirien à partir de 2002 et contribué à la chute de son champion en 2011. De son côté, Alassane Ouattara a toujours réfuté cette accusation.

"Justice des vainqueurs"

Le FPI appelle par ailleurs le gouvernement à conduire avec lui des négociations qui ne soient pas « l’otage d’un simple effet d’annonce et d’une communication politique de mauvais aloi », afin de permettre la « réconciliation » nationale.

Le parti de Laurent Gbagbo se dit également « indigné » par le fait que 84 personnalités ou proches du régime déchu – dont l’ex-Première dame Simone Gbagbo – aient été renvoyés par la justice ivoirienne devant une cour d’assises, à une date encore non fixée, pour leur implication présumée dans la crise de 2010-2011. « Les vrais criminels politico-militaires jouissent d’une liberté ostentatoire en Côte d’Ivoire », considère le FPI.

Le pouvoir en place est régulièrement accusé de favoriser une « justice des vainqueurs ». Aucun de ses soutiens n’a pour l’heure été inquiété pour les graves crimes imputés aux forces pro-Ouattara durant la crise. Relancé en début d’année, le dialogue entre le gouvernement et le principal parti d’opposition est actuellement au point mort.

Jeuneafrique.com
(Avec AFP)

Mon, 15 Jul 2013 23:45:00 +0200

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La Dépêche d'Abidjan

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