Dans une interview accordée parue dans Notre Voie du mardi dernier, le successeur d’Affi N’guessan laissait entendre que la réconciliation restera un vœu pieu aussi longtemps que l’ancien président Laurent Gbagbo n’aura pas recouvré la liberté. Voici ce qu’a déclaré exactement Miaka Ouretto : « Si Laurent Gbagbo sort de prison, la réconciliation va passer comme lettre à la poste. C’est une vérité de La palisse. Pour aller définitivement à la paix, il faut que Laurent Gbagbo soit libre ».
Et le président du Fpi de se faire plus explicite : « C’est pour cela que nous devons aller à la réconciliation et nous pensons que l’une des conditions sine qua non, c’est la libération de Laurent Gbagbo ». Voilà qui est clair. Pour les partisans de l’ancien président, il est vain d’espérer restaurer l’entente entre eux et le reste de la population tant que l’ex-chef de l’Etat n’a pas recouvré la liberté. Plus de deux ans après la crise post-électorale, ces propos de Miaka Ouretto montrent bien que les pro-Gbagbo n’ont pas changé leur fusil d’épaule.
En d’autres termes, ils n’ont pas renoncé à leurs exigences des premiers mois de l’après crise post-électorale. De sorte qu’il n’est pas exagéré de dire qu’ils ne se sentent pas concernés par tout ce qui se dit ou se fait autour de la réconciliation depuis la chute de leur icône, Laurent Gbagbo. Et ils ne semblent nullement disposés à s’y impliquer, aussi longtemps que l’ex-chef de l’Etat sera maintenu dans les geôles de La Haye.
Dans ces conditions, comment Banny peut-il parvenir à renouer le fil qui lie ces pro-Gbagbo à l’autre frange de la population ? En clair, comment le président de la Cdvr peut-il relever le défi de restaurer la cohésion entre ces partisans de Gbagbo et les autres Ivoiriens si ceux-ci s’arc-boutent à l’idée qu’il n’y aura pas de réconciliation sans la libération de leur champion ? Pour bien des observateurs, vu sous cet angle, la mission de Banny paraît vouée à l’échec tant qu’il ne parviendra pas à obtenir la libération de Gbagbo. Or, le cas Gbagbo semble un boubou trop grand pour la Cdvr et son président.
On pourrait donc conclure qu’il lui sera difficile voire quasi impossible d’impliquer cette frange de la population que sont les pro-Gbagbo. Autant dire que la réconciliation tant souhaitée, c’est-à-dire la participation de tous les Ivoiriens au processus, est une quadrature du cercle. Est-ce pour cela que l’exécutif ne semble pas chaud pour injecter de l’argent dans la Cdvr ? On pourrait le penser, à juste raison.
Assane NIADA in L’Inter
Sat, 12 Jan 2013 03:43:00 +0100
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