« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP

Sébastien Dano Djédjé, vice-président du FPI chargé de la réconciliation, de la cohésion sociale et de la stratégie électorale : ‘‘Ce n’est pas nous qui avons rompu le dialogue’’

Le 8ème vice-président du Front populaire ivoirien chargé de la réconciliation, de la cohésion sociale et de la stratégie électorale est revenu hier sur les raisons de l’absence du FPI à la rencontre entre le Gouvernement et les partis de l’opposition, convoquée par le ministre d’Etat auprès du Président de la République, Jeannot Kouadio-Ahoussou. Ci-dessous, les propos de Sébastien Dano Djédjé.

«Est-ce que c’était normal que Pascal Affi N’guessan soit en prison ? Est-ce que sa libération doit être considérée comme un acte fort ? Non, parce que les Ivoiriens ne doivent pas être en prison. Nous attendons toujours les actes forts du Gouvernement, parce qu’on n’en a pas encore vu. Nous avons eu des discussions depuis le retour du président Affi N’guessan, mais cela n’a pas donné de résultats. Si le fait que Pascal Affi N’guessan soit sorti de prison est un acte fort, nous l’avons salué en son temps. Mais qu’est-ce qui s’est passé depuis ? Est-ce que nous avons discuté avec le Gouvernement ou non et quels sont les résultats ? C’est de cela qu’il s’agit. Nous avons dit que c’est le Gouvernement qui a rompu le dialogue, parce qu’après nos discussions en septembre dernier, Ahoussou Jeannot avait dit qu’il allait nous rencontrer une semaine plus tard. Cela fait aujourd’hui sept (7) mois que nous attendons. Ce n’est donc pas nous qui avons rompu le dialogue puisque nous attendions toujours et contrairement à ce qu’on voudrait faire croire, ce sont des transfèrements et des arrestations qui continuent. Quand un parti politique existe, son rôle c’est de faire des meetings, sensibiliser les populations et se préparer à conquérir le pouvoir d’Etat. Le rôle du Front populaire ivoirien dans l’opposition, c’est de faire des meetings, critiquer le Gouvernement. Ce n’est donc pas un cadeau qu’on nous fait. Le pouvoir nous doit beaucoup de choses, par exemple notre financement sur fonds publics qui s’élève à 2 milliards de FCFA, il nous doit des prisonniers, la reconstitution de la CEI et la réconciliation vraie. Mais qu’est-ce qu’on a eu sur tous ces points ? Ce que nous demandons, c’est de normaliser la vie publique, politique et sociale en Côte d’Ivoire et cela passe par les droits qu’on nous reconnaît. Mais, le seul droit qu’on nous reconnaît c’est l’emprisonnement ou l’exil. Est-ce que c’est normal ? La situation actuelle fait que ce serait compliqué d’aller à un recensement normal. Mieux vaut assainir cette situation pour engager le processus de développement de la Côte d’Ivoire. Nous nous battons tous les jours pour cela, mais personne ne veut nous écouter, ce qui fait que nous restons sur notre faim».

Propos recueillis par Olivier Dion
In L’Intelligent d’Abidjan

Thu, 03 Apr 2014 01:45:00 +0200

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La Dépêche d'Abidjan

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