« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP
Categories: Opinions

Côte d’Ivoire – C’en est fini du règne d’Alassane Dramane Ouattara.

Par sa faute et la cruauté de son régime, il a mené le doux peuple de Côte d’Ivoire à la révolte.

Ces taux d’élection à 94,27 % et de participation de 53%, fabriqués au vu et au su de tous ridiculisent davantage la CEI et confirme à très haute voix l’échec de cette tentative d’organisation de la présidentielle du 31 octobre 2020.
C’est vrai que la CEDEAO, l’UA et d’autres missions d’observation ont tenté de cacher le soleil avec la main, mais au moins une a dit la vérité.

La Mission internationale d’observation électorale (MIOE) conjointe de l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA) et du Centre Carter (TCC) a rendu publics les résultats de son observation.

Son verdict est sans appel :
« Le contexte politique et sécuritaire n’a pas permis d’organiser une élection présidentielle compétitive et crédible. Le processus électoral a exclu un grand nombre de forces politiques ivoiriennes et a été boycotté par une partie de la population dans un environnement sécuritaire volatile ».
Ce verdict est fondé sur le fait que :
– La décision du président sortant de briguer un 3è mandat « a suscité une forte crispation au sein de la classe politique et de la population ;
– « La validation de sa candidature, par le Conseil constitutionnel a été contestée et à juste titre, les motivations de cette décision ne s’appuyant sur aucun fondement juridique clair ou justifié en points de droit » ;
– « Sur 44 candidatures déposées, 40 ont été rejetées, sans que les prétendants n’aient accès à un recours effectif, le rejet de leurs dossiers leur ayant été signifié en dernier ressort » ;
– « L’obligation de respecter la période de campagne officielle et l’interdiction de recourir aux biens de l’État ont été largement bafouées » ;
– « Les modalités de financement des partis politiques et de la campagne électorale n’ont pu être que très partiellement appliquées et le cadre juridique ne prévoit pas de plafond des dépenses de campagne ni de contrôle » ;
– « La pandémie de COVID 19 et l’état d’urgence ont servi de soubassement pour modifier le Code électoral par ordonnance six mois avant le scrutin, sans consensus préalable de la classe politique ivoirienne » ;
– « La République de Côte d’Ivoire devrait être particulièrement sensible au respect des décisions de la justice internationale et, notamment, des récents arrêts de la Cour africaine de droits de l’homme et des peuples dont les décisions s’imposent à elle » ;
– « La liberté de réunion et de manifestation a été limitée par l’imposition d’une autorisation préalable soumise au pouvoir discrétionnaire de l’autorité de l’Etat. L’état d’urgence ne saurait imposer une telle limitation pendant une période électorale »…,
– « En outre, la radiation des électeurs décédés communiquée par la CEI ne représenterait que 5% des personnes potentiellement décédées depuis la dernière révision de 2018, un grand nombre d’électeurs aujourd’hui décédés restent donc présents dans la base de données »… pour ne citer que ces faits.

Komé Bohui

Tue, 03 Nov 2020 12:53:00 +0100

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La Dépêche d'Abidjan

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