« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP
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Tunisie : son patronyme fait référence à l’esclavage il est autorisé à le modifier

Karim Dali, un Tunisien noir de 39 ans, s’est battu des années contre une discrimination portant sur son identité : ses papiers indiquaient qu’il était descendant d’esclave, jusqu’à une décision de justice prise mercredi 14 octobre et qui est saluée comme une victoire contre le racisme.
En Tunisie, notamment dans certaines villes du Sud, comme Médenine ou Djerba, des habitants noirs descendants d’esclaves portent encore sur leurs papiers d’identité la mention atig (« affranchi par ») ou chouchane (« esclave ») accolée à leur prénom.

Une mention qui souligne un ancien statut d’esclave.

Ainsi, sur tous leurs papiers, Karim et ses proches sont désignés comme atig Dali, c’est-à-dire que leurs ancêtres ont été affranchis par la famille Dali, dont ils ont pris le nom, une mention qui souligne leur ancien statut esclave.
Mais son père, Hamdane Dali, 81 ans, a obtenu mercredi, dans une décision du tribunal de première instance de Médenine, que cette mention soit retirée de ses documents d’identité, une décision valable pour toute la famille.

« Je me sens un citoyen libre »

Pour la première fois, je me sens un citoyen libre et qui a les mêmes droits que les autres !, s’est réjoui Karim, diplômé d’anglais qui habite Djerba où il a travaillé dans l’hôtellerie. Vraiment c’est une victoire contre le racisme et la discrimination en Tunisie !
Déjà en 2017, Karim avait présenté une demande au ministère de la Justice réclamant à travers un avocat qu’on lui retire ce surnom humiliant, mais celle-ci avait été rejetée. Désolé, on ne peut rien faire pour le moment avait répondu le ministère à l’époque, a-t-il expliqué à l’AFP.
Karim estime que ce surnom est source de beaucoup de blocages surtout lorsqu’il présentait sa candidature à des emplois.Je ne me sentais pas vivant, regrette-t-il. Dès que les employeurs voient le mot « atig » sur mes papiers, ils me traitent avec beaucoup de mépris , ajoute Karim, ajoutant qu’il se sentait très mal à l’aise quand il devait montrer ses papiers d’identité.
Pourtant, la Tunisie se targue d’avoir été pionnière dans l’abolition de l’esclavage, décidée par le pouvoir beylical dès 1846.
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Fri, 04 Jun 2021 20:40:00 +0200

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La Dépêche d'Abidjan

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