L’opération préparée par Laurent Gbagbo a abouti. Le point d’achèvement de l’initiative PPTE est là. Ce qui donne lieu curieusement à des scènes de liesse de la part de ceux qui raillaient l’ex-chef de l’Etat pour ce projet. Manifestement, les tenants actuels du pouvoir sont heureux que la Côte d’Ivoire fasse partie de ceux qui vont gérer les ressources que le PPTE permettra d’avoir. Et devant l’hystérie du gouvernement et ses supporters, le commun des Ivoiriens se demande ce que gagne le pays avec l’aboutissement du processus. En réalité, pas grand-chose, selon des sources proches du ministère de l’Economie et des Finances. En effet, à croire les experts, le point d’achèvement obtenu par la Côte d’Ivoire permettra d’annuler seulement une dette de 2500 milliards fcfa. Pourtant, à l’origine, telle que menée par M. Gbagbo qui a obtenu le point de décision, grâce à la bonne gouvernance, l’opération devait permettre l’annulation de 6500 milliards Fcfa de dette soit presque le triple de ce qu’obtient Ouattara. Naturellement, en apprenant cette nouvelle, beaucoup d’Ivoiriens vont se demander comment et pourquoi le « gain » du PPTE est passé de 6500 à 2500 milliards Fcfa. La réponse à cette question est simple. Selon des sources diplomatiques, la Côte d’Ivoire a obtenu le point d’achèvement sous la pression de la France de Nicolas Sarkozy. Et si l’ex-Président français avait été encore à la barre en France, la Côte d’Ivoire sous Ouattara aurait obtenu une remise de dette de 4500 milliards Fcfa. Mais le « tuteur » parti, les organismes internationaux des finances ont revu leur « générosité » à la baisse, se refusant ainsi de faire des largesses au pouvoir Ouattara qui s’inscrit résolument dans la logique de la mal gouvernance. S’ils ont consenti à accorder les 2500 milliards fcfa, c’est par pitié pour le peuple ivoirien asphyxié après un an du régime Ouattara, et pour donner un petit coup de pousse à un homme précédé par une réputation d’expert en économie et en finances, et que l’Occident voulait à la tête de la Côte d’Ivoire. Mais, dont la science s’essouffle manifestement au pied du mur, commente notre source.
Koulibaly Doucy in Notre Voie
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