À la recherche de la fortune de Gbagbo : Ouattara fait chanter Michel Gbagbo

Ahoussou Jeannot, aujourd’hui Premier ministre avait vendu la mèche tout au début de l’arrivée de Ouattara au pouvoir. «Michel est en prison, parce qu’il est le fils de Gbagbo», avait alors déclaré le ministre de la Justice. De quoi choquer le bon sens. Evidemment, le monde a été choqué de voir qu’en 20012, on impute au fils des supposées fautes reprochées au père. En réalité, Ahoussou Jeannot dévoilait à demi-mot, les raisons profondes de la détention illégalement prolongée de Michel Gbagbo dans les goulags du nord. Là-bas, sa vie est dangereusement exposée aux serpents et aux scorpions. Il a même été mordu un jour par un scorpion.

Et chaque jour, il est soumis à un traitement inhumain, digne des prisons de l’époque ancienne. Avec en prime, toutes sortes de chantages. Pour le pouvoir, Michel Gbagbo détient tous les secrets de son père. Etant donné qu’il est son premier fils. Il sait où le Président Gbagbo a placé les milliers de milliards que Ouattara lui reproche d’avoir volé. Ouattara qui nourrit une dévorante haine pour Gbagbo, veut par tous les moyens, trouver la moindre preuve qui l’enfonce. En bon Président africain, il se dit sûrement qu’on ne peut pas passer 10 ans à la tête de la Côte d’Ivoire, sans s’offrir un bon pactole logé dans une banque occidentale.

Alors que des enquêtes menées par plusieurs institutions internationales, prouvent bien que le Président Gbagbo reste l’exception africaine, dans ce lot de prédateurs légitimés. Des fouilles menées dans les Livres de comptes de la République de Côte d’Ivoire par des experts du Fmi blanchissent totalement l’homme. Sous son régime, toutes les dépenses ont été faites comme il se devait. Et l’argent est allé là où il fallait. Ouattara a les résultats de ces recherches. Après le Fmi, des enquêteurs de la Cpi sont venus en Côte d’Ivoire pour la même cause, sur les traces des supposés milliards de Gbagbo.

A l’arrivée, pas grande chose. Juste 700 millions de Fcfa logés dans un compte de la Sgbci à la Riviera. Et là, il n’y a rien de nouveau. Gbagbo a toujours laissé son compte bancaire, (le seul d’ailleurs) ouvert aux Ivoiriens, rien que dans un souci de transparence. Les enquêteurs de la Cpi sont donc retournés bredouilles. C’est après cela que le Président Gbagbo a été déclaré «indigent» pour son procès par cette même institution. Tout cela n’est pas fait pour plaire à Ouattara qui veut forcément que Gbagbo soit cité parmi les Présidents prédateurs du continent africain.

Pour lui, Michel le fils de son «frère Laurent» qu’il aime bien, est le trophée tout trouvé pour faire la découverte du siècle qui lui ouvrirait certainement les portes du paradis. Et on ne lui demande pas que les banques et les numéros de comptes des milliards de son père. Le pouvoir lui reproche en plus, de tenir au secret, des résidences que Gbagbo aurait achetées en Côte d’Ivoire et dans plusieurs autres pays. Michel est donc soumis à toutes sortes d’interrogatoires dans son lieu de détention et sur son lit d’hôpital. Ces interrogatoires sont mêlés de chantage, de menaces de toutes sortes et de promesses de libération.

Les questions qui lui sont posées tournent au tour du même sujet; à savoir les lieux où le Président Gbagbo a caché ses milliards et le reste de ses biens. Mais Michel qui ne sait rien de tout cela, reste imperturbable. Il ne gérait quand même pas la Côte d’Ivoire avec son père. On comprend pourquoi il est détenu sans raison, dans les goulags du pouvoir. Pour Ouattara, il est celui qui peut lui offrir les clefs des coffres- forts remplis de «milliards de Gbagbo». «Mon client n’a jamais été notifié du décret sur les modalités de son assignation en résidence surveillée.

En réalité, il est détenu depuis des mois, dans la plus parfaite illégalité. Par ailleurs, il n’y a strictement rien dans le dossier. On lui reproche des crimes économiques pour lesquels on n’a pas apporté la moindre preuve. A part, lors de son inculpation, il n’a jamais été entendu par un juge», explique à l’Afp, Habiba Touré, l’avocate de Michel Gbagbo. Le monde découvre ainsi par cette occasion, la vérité sur le pouvoir Ouattara. Un régime qui n’est rien d’autre qu’une sanglante dictature qui continue de ramener la Côte d’Ivoire plusieurs années en arrière. Jacqueline Chamois, la mère de Michel ne manque pas aussi d’exprimer sa colère devant le cas de son fils.

Comme l’avocate Habiba, elle a crié son indignation à l’Afp, face au crime qui se commet dans le silence des dehors policés de la mafia françafricaine. «Mon fils, dit-elle, est un prisonnier d’opinion. Il a été arrêté parce qu’il se trouvait avec son père dans la résidence présidentielle. Il partage certaines idées avec son père, mais ce n’est pas un responsable politique. Il est enseignant chercheur en psychologie à l’université d’Abidjan». Voila qui est dit. Comme il est prouvé que le Président Gbagbo, n’a pas pillé la Côte d’Ivoire, et qu’il est le seul Président africain qui n’a pas de comptes en banques à l’étranger, son fils Michel sera encore maintenu dans les goulags du pouvoir. C’est ça l’Etat de Droit que Ouattara s’est permis d’annoncer sur les ondes de Rfi.

Guehi Brence in Le Temps
gbrence02063193@yahoo.fr

Sat, 26 May 2012 00:04:00 +0200

0

Laisser un commentaire

Nous utilisons des cookies afin de vous offrir la meilleure expérience possible sur notre site Web. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez notre utilisation des cookies.
Accepter
Refuser
Privacy Policy