« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP
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Cameroun: Vindicte populaire, deux présumés voleurs brûlés à Douala

Lieu dit «Shell» mardi 8 janvier 2013. Il est 10h. Une foule a prit d’assaut le «Foyer Bandrefam.» Au centre, des parties du corps humain (jambes, pieds…) gisent au sol. Les cendres et les feuilles montrent qu’ils viennent d’être brûlés. Une forte odeur âcre s’y dégage.
«Ils ont été maîtrisés par la population, battus et passés sous les flammes», confie Madeleine, une riveraine. Un seul corps a été identifié, celui de Rufin Asonfack, «un enfant du quartier », affirment les habitants. Il venait d’agresser une dame qui se rendait au marché. Il était alors 4h, raconte Cédric.
«La maman était accompagnée de ses deux filles. Juste quelques mètres plus loin, Rufin (que nous connaissons tous, précise-t-il) et son complice Rodrigue Fosting arrachent le sac de la maman dans lequel il y avait 400.000 Fcfa. Avant de la poignarder.» Les victimes ne voulant se laisser faire s’agrippent sur Rufin et alerte les voisins. Son acolyte prend la clé des champs, avec le butin.
Accourue sur les lieux, la population va rouer de coups de gourdins le jeune homme de 22 ans. «Comme nous le connaissions, nous lui avons demandé de nous conduire chez son chef», explique R.M. (nom d’emprunt). Les tâches de sang étaient encore perceptibles le long du trajet et sur les murs du domicile de son présumé chef. «Il dormait encore. Nous avons cassé la porte pour le capturer. Sa maison est un magasin. Nous y avons découvert plusieurs objets volés.» Rouges de colère, les riverains vont les frapper, les brûler avant d’informer les forces de l’ordre.
Arrivées sur les lieux, les éléments du 14ème arrondissement vont passer aux peignes fins les domiciles des deux braqueurs. «Ils ont récupéré des téléviseurs, des téléphones portables, des lits, des matelas, des marmites, des pinces- monseigneurs entre autres», indique une source. Pour les populations rencontrées hier sur le lieu du drame, c’est un ouf de soulagement.
Car, disent-elle, «il ne se passe pas de jour sans qu’un cas de vol soit signalé. Ces malfrats agissent avec un sang froid à nul autre pareil, et dérobent tout ce qu’ils voient. C’est trop.» Lorsque nous allions sous presse, les corps des présumés bandits se trouvaient encore sur les lieux. « La dame agressée se trouverait à l’hôpital », apprend-on.

Valgadine TONGA in Le Messager

Sun, 13 Jan 2013 12:20:00 +0100

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La Dépêche d'Abidjan

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