Pour Anicet KORANDJI, Président de la Jeunesse Active pour la Culture du Hip Hop (JACH), fondateur de ce concours
« La relève du mouvement HIP-HOP en Côte d’Ivoire n’a pas bénéficié de la même médiatisation que la 1ère Génération. D’où la chute libre de ce mouvement en CI. Il faut reconnaître qu’au moment où le HIP HOP était au-devant de la scène, c’était la musique en vogue. Beaucoup voyaient les fans du Zouglou ou autre rythmes, comme des gens « pas à la mode ». Pour l’être ; il fallait écouter des artistes comme « 2PAC », « Naughty by Nature », « 1549 ». Mais à la base, nous avons eu un souci, car le HIP HOP était vu comme un phénomène de mode. La vraie philosophie de la chose n’avait pas encore été comprise. Aujourd’hui, la nouvelle génération a cette philosophie et la rend plus universel qu’au paravent. Parce que lorsque « Garba 50 » décrit les réalités de son quartier, de tous les jours : les diplômes qui s’achètent, les policiers qui font le racket, etc.…C’est partout et c’est ça la vraie vision du HIP HOP : décrier les problèmes de la société, sans parti pris. C’est la même vision pour le groupe « sans soa », pour Billy Billy et Nash.
Une fois qu’on a compris que ce sont les messages qui importent et pas nécessairement les artifices autour, on se rend compte que le HIP HOP est une musique universalisable.
Ce qui a fait tomber le HIP HOP en Côte d’Ivoire, à mon sens, c’est que les Rappeurs se sont laissés dépossédés de leur mission par d’autres mouvements musicaux, comme le Zouglou. Le Zouglou est en Côte d’Ivoire ce que le HIP HOP est au Sénégal, comme au Gabon. Le Zouglou en Côte d’Ivoire est un moyen d’expression pour les ivoiriens, leur permettant de décrier leur quotidien, parler des difficultés de leur environnement immédiat et lointain. Tout le monde se reconnaît dans ce que les Zougloumans racontent. A un moment donné, les rappeurs ivoiriens vivaient du HIP HOP par procuration, c’est-à dire que dans leurs textes ils parlent de métro alors qu’ils n’en ont jamais vu… Ils retracent des réalités qui ne sont pas les siennes et qui ne sont pas celles du public. Ce n’est donc pas évident qu’on y adhère. On se dit, celui-là il est dans sa bulle ; je préfère écouter la musique dans laquelle je me reconnais. Heureusement aujourd’hui, il y a un réveil, un retour à la source. »
La JACH avec le concours « Faya Flow » fait certainement partie de cette relève, soutenu par toutes ces têtes d’affiche du HIP HOP en Côte d’Ivoire.
Rendez-vous pour les phases éliminatoires de la 6ème édition en août et la finale en septembre 2011 !
A.R.V.
Tue, 26 Jul 2011 12:13:00 +0200
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