Côte d’Ivoire – ATTAQUE CONTRE DES PRO-GBAGBO : Le FPI va porter plainte contre X
« Nous savons que justice ne sera pas faite », mais « nous porterons plainte contre X. », a déclaré Michel Amani N’Guessan, secrétaire national chargé des questions de sécurité au FPI.
Samedi, un meeting pro-Gbagbo qui s’est tenu à Yopougon a basculé dans la violence. Selon des témoins, le rassemblement se déroulait « dans la normalité » lorsque soudain des pierres lancées par une horde de jeunes hostiles ont commencé à atterrir sur le site du meeting.
Selon une source diplomatique citée par l’Afp, « des jeunes du Rdr » (Rassemblement des républicains), le parti du chef de l’Etat Alassane Ouattara, ont lancé par vagues successives des pierres aux manifestants, qui ont ensuite répliqué. Le meeting a finalement pris fin dans la confusion, les organisateurs ayant demandé aux militants de rentrer face à la « nuée » de pierres.
Pour Michel Amani N’Guessan, « cette barbarie montre que le pouvoir Ouattara est à la recherche de légitimité qu’il n’a pas de façon congénitale, ». « Nous vivons à l’heure de la dictature naissante de Ouattara », a-t-il indiqué.
« Le comité d’organisation (du rassemblement) confirme qu’une personne a succombé à ses blessures. Il y a également eu beaucoup de blessés », a déclaré pour sa part Laurent Akoun, secrétaire général du FPI.
La mission des Nations unies (Onuci) a condamné les violences commises, et a invité « le gouvernement à prendre les mesures appropriées » pour en « déterminer les circonstances » et « en identifier les auteurs pour les arrêter et les traduire en justice ». Ni les autorités ni la police n’ont réagi dans l’immédiat.
Après plusieurs mois de « mutisme », les responsables fpi avaient pris l’initiative de programmer un meeting en vue d’une « remobilisation des troupes ». Plusieurs rassemblements pro-Gbagbo, notamment à Abidjan, ont été émaillés de violences depuis la fin de la crise postélectorale, attribuées par le Fpi aux soldats des Forces républicaines (Frci) ou aux pro-Ouattara.
L’incident de samedi souligne les tensions qui subsistent en Côte d’Ivoire neuf mois après l’arrestation de l’ancien président Laurent Gbagbo et l’accession à la présidence de son rival Alassane Ouattara au terme de plusieurs semaines de conflit.
AfriSCOOP avec Agence
Sun, 22 Jan 2012 23:28:00 +0100
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