« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP
Categories: Lu pour vous

Côte d’ivoire : L’opposition ivoirienne dans le collimateur du régime Ouattara

Le pouvoir ivoirien se livre-t-il à une chasse aux sorcières ? C’est ce que laisse entendre un article mis en ligne sur le blog du président de l’Assemblée nationale, l’ancien chef rebelle Guillaume Soro. Intitulée « Le FPI : une organisation terroriste ivoirienne à éradiquer », cette chronique, rédigée par l’un de ses conseillers, revendique explicitement la répression contre les membres du parti du président déchu, Laurent Gbagbo.

Les attaques armées de ces dernières semaines, pourtant condamnées par le FPI, sont aujourd’hui invoquées par les tenants du pouvoir pour justifier des représailles envers les opposants. Ainsi, l’ancien ministre Alphonse Douati, proche de Gbagbo, a été inculpé mardi d’« atteinte à la sûreté de l’État » et incarcéré avec… sa fille. Samedi et dimanche, le siège du FPI, ainsi que celui d’un quotidien pro-Gbagbo, le Temps, ont été attaqués et incendiés.

La mise en accusation des partisans de l’ex-président ne suffit pourtant pas à éclairer les causes du climat d’insécurité. Si la responsabilité de milices liées à l’ancien régime dans les récentes violences visant les forces de sécurité ne fait pas de doutes, on admet, jusque dans les cercles officiels, l’implication d’ex-combattants pro-Ouattara, voire d’éléments des FRCI, cette nouvelle armée ivoirienne intégrant les seigneurs de guerre du nord.

Au-delà de la question du désarmement, c’est bien celle des violations continues des droits humains qui est aujourd’hui posée au régime d’Alassane Ouattara. Des dizaines de partisans de Gbagbo, capturés en avril 2011, sont toujours détenus sans être passés devant la justice, dans des conditions révoltantes. C’est par exemple le cas de l’universitaire franco-ivoirien Michel Gbagbo, pourtant peu impliqué en politique, rendu suspect par sa seule filiation. C’est le cas, aussi, du dirigeant syndical Basile Mahan Gahé, dont la détention arbitraire est dénoncée par la Confédération syndicale internationale. On est décidément bien loin de la « réconciliation nationale » tant promise par Alassane Ouattara.

Rosa Moussaoui in humanite.fr

Fri, 24 Aug 2012 12:19:00 +0200

0
La Dépêche d'Abidjan

Recent Posts

Côte d’Ivoire : Fête du Travail au pays des Atchans calmes et reconnaissants.

Ivoiriennes, Ivoiriens et chers Amis ! Marquons tous cette pause mondiale du 1er mai, célébration…

21 minutes ago

Côte d’Ivoire – Zouglou : Les Dirigeants brillent à nouveau avec « Ça Réussit »

Dans les années 90, à Divo, une poignée de jeunes passionnés de musique « woyo…

1 jour ago

Côte d’Ivoire : Nous devons aider le père et le fils à se remettre ensemble

Les partisans de Charles Blé Goudé soutiennent que leur leader a fait Laurent Gbagbo. C’est…

1 jour ago

Côte d’Ivoire : LES PRIX EBONY 2023

LES PRIX EBONY 2023 Prix spéciaux et prix sectoriels 1 Prix spécial de l’innovation et…

2 jours ago

This website uses cookies.