
Les populations de Gagnoa, à l’instar de celles d’Oumé, ont démontré par leur affluence, leur attachement au candidat de la Majorité Présidentielle aux élections du 31 octobre prochain, en répondant massivement à l’appel de leurs cadres, qui ont offert la bagatelle somme de 60 millions de FCFA, pour soutenir la campagne de leur candidat. Dans un stade archicomble, Laurent Gbagbo a insisté sur ses grands chantiers en cours de réalisation pour le développement de la capitale politique de la Cote d’Ivoire, Yamoussoukro. « Jeunes de Gagnoa et de Côte d’Ivoire, allez dans tous les villages et dites à tous les jeunes : « Mobilisons-nous pour voter Gbagbo, parce qu’il est le seul qui va nous donner de l’emploi. Les autres ont gouverné quand la Cote d’Ivoire était prospère, ils ont gouverné au temps des vaches grasses, mais ils n’ont laissé aucune trace, aucun monument, aucun édifice. Ils n’ont rien laissé à la Cote d’Ivoire. Je viens pendant le temps des vaches maigres et regardez tout ce que j’ai fait. Depuis le pouvoir égyptien jusqu’à aujourd’hui, quand tu passes au pouvoir, tu dois laisser des traces. Mais, mes deux contradicteurs, qui ont gouverné avant moi, qu’est-ce qu’ils ont laissé comme trace ? », s’est interrogé Laurent Gbagbo, rappelant l’électrification de nombreux villages, la construction de l’hôtel des parlementaires, du Sénat, du palais de la présidence à Yamoussoukro, du bitumage de l’axe Boundiali-Tengrela et de l’axe Boundiali-Kankan, en Guinée après les élections. « On vient de finir la première partie de l’hôpital nouveau à Gagnoa, et il sera trois fois plus grand que le précédant », a révélé le candidat de LMP. Il n’a pas manqué de rappeler sa priorité dès sa réélection, à savoir l’emploi pour les jeunes. Avant d’en arriver là, Laurent Gbagbo s’est offusqué de la guerre qui lui a été faite, deux ans seulement après son accession à la magistrature suprême en Cote d’Ivoire. « En 1993 quand Houphouët est décédé, j’étais en meeting à Tanda et Bondoukou. On est venu me chercher et j’ai été obligé de courir chez les uns et les chez autres, chez Yacé Philippe, Bédié et Alassane Ouattara, pour leur dire de calmer le jeu. En tant que chef du FPI, j’ai dit que j’étais contre l’article 11 de la Constitution qui va donner le pouvoir à Bédié, mais je ne ferai rien pour empêcher l’application de la Constitution. Si je me suis tenu tranquille pour que les autres prennent le pouvoir, ce n’est pas pour qu’ils se retournent contre moi après (…) Ils m’ont demandé de venir dans leur gouvernement, j’ai refusé à trois reprises (…) Ils ont mangé l’éléphant de 1957 à l’an 2000, on a jamais fait la guerre contre eux. Nous, on arrive, on n’a même pas encore atteint l’éléphant, on attrape seulement une petite biche et ils nous font la guerre. Je ne peux pas accepter cela, pour ma propre dignité et pour la Cote d’Ivoire. Je les ai laissés tranquilles, pendant qu’ils mangeaient la trompe, les pattes, les intestins de l’éléphant et ils ont tout mangé, mais je ne peux pas accepter qu’à mon tour, ils m’emmènent la guerre. Je ne peux pas accepter que des gens comme ceux-là prétendent diriger la Cote d’Ivoire », a martelé Laurent Gbagbo.
Avec l’Intelligent d’Abidjan Par / Olivier Dion, envoyé spécial
Fri, 22 Oct 2010 03:12:00 +0200