ALORS QUE les populations atten- daient impatiemment la proclama- tion des résultats provisoires de l’élection présidentielle ivoirienne, des laboratoires de certains par- tis politiques contestent les résul- tats partiels distillés à compte goutte par la CEI. Selon des infor- mations concordantes, le PDCI que les tendances placent en troi- sième position derrière Ouattara et Gbagbo conteste certains points lors du scrutin. Selon cer- tains militants du Pdci, le parti ne devrait que s’en prendre à lui- même. Etant donné que le PDCI n’a eu aucun accesseur dans plu- sieurs bureaux de certaines loca- lités. Même son de cloche au sein de La Majorité Présidentielle (LMP) où des militants ne com- prennent pas pourquoi, le DCN Issa Malick, n’ait pas pris les dis- positions nécessaires afin de pla- cer ne serait-ce qu’un membre de LMP dans certains bureaux de vote. Un autre foyer de contesta- tion se trouve dans la consolida- tion des résultats. Les partis de l’opposition notamment le PDCI et le RDR assurent que les Procès- verbaux (PV) en leur possession sont largement différents de ceux que lisent les membres de la CEI à la télévision. Alors question : les PV peuvent-ils être identiques pour les partis et changer lors- qu’ils subissent la « consolidation » à la CEI ? Comme l’expliquait le mardi 02 novembre dernier M. Bamba Yacouba porte-parole de la CEI et avant lui, M. Youssouf Ba- kayoko président de cette struc- ture, la consolidation est un pro- cédé de mise en forme des résul-tats brutes qui leur parviennent. Il faut retenir que les résultats qui sortiront des urnes ont été validés par l’ONUCI, le Facilitateur et dé- posés dans plusieurs chancelleries avant d’être portés à la connais- sance du grand public. « La CEI n’est pas à la botte du Président Gbagbo. Et puis, les observateurs de l’Union Européenne (UE), de l’Union Africaine (UA), de la Socié- té Civile ivoirienne ont reconnu que cette élection s’est déroulée dans la transparence et l’équité. Et qu’à part des retards dans le dépouillement, il n’y a avait pas eu, de mémoire d’homme, des élections aussi justes en Côte d’Ivoire », nous a rappelé l’un de nos interlocuteurs de LMP. Cepen- dant les adeptes de Gbagbo, s’in- terrogaient sur le retard de la CEI de divulguer des résultats consolidés déjà depuis longtemps. « C’est à force de s’entourer d’un certain nombre de précautions que naît la contestation et les hu- meurs belliqueuses chez l’opposi- tion », ont-ils affirmé. C’est pour- quoi, plus vite les populations seront situées, mieux cela vaudra, pensait un des dirigeants du FPI confiant en la victoire de leur candidat.
Avec l’Intelligent d’abidjan / Par Olivier Guédé