« Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle. »

Cheikh Anta DIOP
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Dieu, un justiciable pas comme les autres

Techniquement, ce n’est pas encore le Jugement dernier. Mais Salvatore Pertutti vient de perdre une sacrée manche judiciaire dans le combat qu’il mène depuis des années contre… la Bible et le Coran. La justice vient en effet de déclarer non recevable la plainte engagée par cet électricien quadragénaire de Moselle qui se disait choqué par "les propos sexistes, homophobes et sectaires" des deux livres saints. Il s’appuyait sur la loi du 29 juillet 1881, relative à la liberté de la presse, augmentée en 2004 pour condamner l’homophobie. En vain.

Il n’est pas le premier à avoir tenté de s’attaquer juridiquement à la religion, sous quelque aspect que ce soit. En 2008, un sénateur américain n’avait pas hésité à porter plainte contre… Dieu. En personne, si l’on peut dire. Ernie Chambers voulait, courageusement, intenter un procès contre le Tout-puissant pour mettre un terme à "la mort, la destruction et la terreur" provoquées, selon lui, par Dieu. Mais là encore, la justice des hommes décidait d’être clémente. Dans son arrêt, le juge Marlon Polk faisait valoir que le plaignant devait être en mesure de joindre la partie adverse pour que le procès puisse avoir lieu. Indiscutable.

"Escroquerie, abus de confiance, corruption"

Cette plainte contre Dieu n’était pas une première. Un an plus tôt, un Roumain de 40 ans avait lui aussi défié Dieu. Mircea Pavel, qui purge une peine de vingt ans de prison pour meurtre, l’accusait "d’escroquerie, d’abus de confiance, de corruption et de trafic d’influence". Rien que ça.

Il lui reprochait de ne pas avoir pris en compte ses prières. "Lors de mon baptême, j’ai conclu un contrat avec l’accusé visant à me délivrer du mal. Or, jusqu’ici, ce dernier n’a pas honoré ce contrat, bien qu’il ait reçu de ma part différents biens et de nombreuses prières", écrivait alors le plaignant. La réponse du tribunal roumain avait alors été sensiblement la même que celle de la justice américaine : "Dieu n’est pas un sujet de droit et n’a pas d’adresse." Imparable.
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Tue, 25 May 2021 12:16:00 +0200

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La Dépêche d'Abidjan

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