Dieu, un justiciable pas comme les autres
Il n’est pas le premier à avoir tenté de s’attaquer juridiquement à la religion, sous quelque aspect que ce soit. En 2008, un sénateur américain n’avait pas hésité à porter plainte contre… Dieu. En personne, si l’on peut dire. Ernie Chambers voulait, courageusement, intenter un procès contre le Tout-puissant pour mettre un terme à "la mort, la destruction et la terreur" provoquées, selon lui, par Dieu. Mais là encore, la justice des hommes décidait d’être clémente. Dans son arrêt, le juge Marlon Polk faisait valoir que le plaignant devait être en mesure de joindre la partie adverse pour que le procès puisse avoir lieu. Indiscutable.
"Escroquerie, abus de confiance, corruption"
Cette plainte contre Dieu n’était pas une première. Un an plus tôt, un Roumain de 40 ans avait lui aussi défié Dieu. Mircea Pavel, qui purge une peine de vingt ans de prison pour meurtre, l’accusait "d’escroquerie, d’abus de confiance, de corruption et de trafic d’influence". Rien que ça.
Il lui reprochait de ne pas avoir pris en compte ses prières. "Lors de mon baptême, j’ai conclu un contrat avec l’accusé visant à me délivrer du mal. Or, jusqu’ici, ce dernier n’a pas honoré ce contrat, bien qu’il ait reçu de ma part différents biens et de nombreuses prières", écrivait alors le plaignant. La réponse du tribunal roumain avait alors été sensiblement la même que celle de la justice américaine : "Dieu n’est pas un sujet de droit et n’a pas d’adresse." Imparable.
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Tue, 25 May 2021 12:16:00 +0200
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