Après sa sortie à Daloa : Grosse colère du Fpi contre Amadou Soumahoro

La dernière sortie en date d’Amadou Soumahoro, secrétaire général par intérim du Rdr, n’a pas été spécialement appréciée de la direction du Front populaire ivoirien (Fpi). En témoigne le ton mi-sarcastique mi-grave du communiqué de presse signé du porte-parole du parti à la rose Laurent Akoun. Le Fpi ne digère pas ces propos qui auraient été tenus par Amadou Soumahoro, le 18 mars dernier, à Daloa : « Nous assumons la responsabilité de l’insécurité dont les militants du Fpi parlent tant. Mais Koulibaly Mamadou et Miaka Oureto n’ont rien à nous enseigner. Désormais, nous allons demander à nos militants de se mettre en ordre de bataille pour mater tous les militants du Fpi qui s’attaqueront au président Alassane. Nous n’allons plus accepter les arrogances du Fpi (…) Ils oublient que ceux qui se sont attaqués à Alassane se trouvent au cimetière. S’ils nous attaquent, nous allons répliquer du tac au tac (…) Le Fpi reproche au président Alassane, les exactions des Frci oubliant l’assassinat de H et de Jean-Hélène. Les coupeurs de route dont le Fpi se plaint, ce sont des bandits qu’il a libérés des prisons lors de la crise et des mercenaires qu’il a recrutés et qu’il ne peut plus payer. Ce sont ceux-là qui règlent les comptes aux populations ». Les propos relayés dans la presse, en début de semaine écoulée, puisqu’ils n’ont pas été « formellement démentis » par le principal intéressé, le Fpi les a jugés crédibles et parlent aujourd’hui de « propos haineux, hargneux et macabres ». Le parti dont le chef charismatique se trouve en détention à La Haye voit dans la sortie de Soumahoro une espèce d’aveu : « Le Rdr assume enfin sa responsabilité entière et totale dans le climat d’insécurité qui enveloppe la Côte d’Ivoire (…) le Rdr reconnaît enfin que tous ceux qui se sont attaqués à Alassane se trouvent au cimetière au lieu d’être traduits devant les tribunaux ». La direction du Fpi s’étonne, dans son communiqué, du « mutisme bruyant de la communauté internationale » et surtout du « silence retentissant du gouvernement (du président Ouattara) et de la Commission » dirigée par Charles Konan Banny devant les propos d’Amadou Soumahoro. L’ancien parti au pouvoir croit « savoir désormais d’où viennent les menaces physiques » et promet de « prendre les mesures nécessaires et conformes à la loi pour assurer la protection de ses militants ».
Ce n’est pas la première fois qu’une sortie de l’ancien ministre et ponte du Rdr suscite colère et indignation chez les militants socialistes. Septembre 2011, lors d’un meeting à Anyama, Amadou Soumahoro avait mis en garde contre toute sortie « arrogante » du Fpi. « Nous allons mater toutes les manifestations arrogantes qui ne respectent pas les règles républicaines. Amani N’Guessan et le Fpi doivent savoir que nous ne permettrons à personne de semer la chienlit dans ce pays », avait déclaré le Secrétaire général par intérim du Rdr (in Le Patriote du samedi 10 septembre 2011). La déclaration avait irrité les responsables du Fpi qui, à coups de sorties dans la presse, avaient réagi aux propos de Soumahoro.
L’actuel patron du Rdr et le Fpi sont décidément loin d’avoir des relations apaisées.

Kisselminan COULIBALY in Soir Info

Mon, 26 Mar 2012 01:53:00 +0200

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