Confidences sur l’hospitalisation de Michel Gbagbo : La polyclinique bouclée par les forces de l’ordre – • L’avocat du malade : « Des tractations sont en cours pour son évacuation en France »

Michel Gbagbo, le fils ainé de l’ex-président de la République, Laurent Gbagbo, est actuellement interné à la Polyclinique internationale Sainte Anne-Marie (PISAM) d’Abidjan. Mais le mystère qui s’est créé autour de son hospitalisation dans ce centre médical interpelle nombre d’observateurs. Ainsi, dans le but d’en savoir davantage sur cette présence du prisonnier de Bouna, nous nous sommes rendus le samedi 17 mars 2012 à la PISAM. Il est 14h30 quand nous arrivons sur le parking de l’hôpital. Et la première chose qui nous frappe, c’est la présence inhabituelle de policiers de la Brigade anti-émeute (BAE), installés dans un coin de la cour. Ils y ont établi une sorte de camp. A l’entrée de l’édifice, il y a au moins trois vigiles assis, les autres faisant des rondes principalement dans la grande cour de la PISAM. Sur place, nous nous avançons vers un homme, un employé de l’hôpital pour discuter, dans l’espoir d’en savoir un peu plus sur la présence remarquable des éléments des forces de l’ordre dans l’enceinte d’un hôpital. L’homme, la trentaine révolue, est de taille moyenne. Il nous informe que cela arrive souvent quand des gradés de l’armée ou de la police sont internés à la PISAM. A l’en croire, plusieurs policiers et militaires sont actuellement hospitalisés dans cette polyclinique pour, on ne sait quelle raison. Mais une autre source nous fait savoir que la raison de l’installation de ce détachement d’agents de l’ordre dans cet hôpital est liée à la présence depuis une semaine de Michel Gbagbo, qui serait très malade. En tout cas, selon notre interlocuteur, l’arrivée du fils de l’ex-chef de l’Etat ivoirien en ces lieux coïncide parfaitement avec la présence des hommes en armes à la PISAM. Après un petit tour sur l’esplanade de l’établissement hospitalier, nous nous asseyons sur un banc pour observer les entrées et les sorties. Plusieurs véhicules, notamment des taxis, se suivent pour débarquer ou rechercher d’éventuels clients à l’entrée du bâtiment. Mais en même temps, nous apercevons la venue d’un véhicule avec une plaque d’immatriculation militaire. Un homme noir, de grande taille et habillé en civil, rentre à la PISAM. Après lui, d’autres personnes, certainement des militaires, descendent des véhicules du même genre. Ils entrent et sortent de l’établissement. Tout est calme comme d’habitude.

Michel Gbagbo pourrait être évacué en France

Selon des informations en notre possession, le fils de Laurent Gbagbo serait mal en point et son état de santé qui s’est fortement dégradé ces derniers jours du fait de son long séjour dans la prison de Bouna, au nord de la Côte d’Ivoire, depuis la prise du pouvoir par Alassane Ouattara, pourrait nécessiter une évacuation sur la France. Hier dimanche 18 mars 2012, nous rentrons en contact avec Me Habiba Touré à Paris avocate franco-ivoirienne du fils de l’ex-président écroué à la prison de Scheveningen, à la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye. Me Touré nous informe qu’effectivement, une évacuation de Michel Gbagbo sur la France n’est pas à écarter. « Les tractations sont en cours pour son évacuation », a-t-elle indiqué. En Côte d’Ivoire, d’autres sources proches du dossier confirment les tractations pour le voyage de Michel Gbagbo. Pour l’heure, rien n’est évident, mais une chose est sûre : Michel Gbagbo est gravement malade et les médecins de la PISAM semblent dépassés par l’ampleur du mal qui le ronge. En attendant une probable évacuation, le fils de Laurent Gbagbo est toujours interné à la PISAM, sous une surveillance militaire.

Hervé KPODION in L’Inter

Mon, 19 Mar 2012 04:52:00 +0100

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