Cour pénale internationale Le RHDP veut couler Gbagbo Comment Ouattara a déclenché le processus

Ces preuves contre Gbagbo…
Même si l’audience de confirmation des charges contre l’ancien président a été reportée au 13 août prochain, le RHDP reste convaincu qu’il aura « la peau » de Laurent Gbagbo. Et il est conforté ces derniers temps par plusieurs éléments. D’abord, le rapport de l’Ong internationale de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch. Dans son dernier rapport, cette Ong a indexé les pro-Gbagbo exilés au Ghana comme des comploteurs. Le rapport révèle l’existence de camps d’entrainement au Liberia avec des chiens de guerre recrutés par des collaborateurs de l’ancien président au Ghana. Mieux, le rapport reprend des témoignages de soldats recrutés qui disent bosser pour le compte des pro-Gbagbo dans le but de renverser les autorités ivoiriennes. Quelques jours après la publication de ce rapport, l’Ouest est à feu et à sang. Sept (7) casques bleus, 8 civils et un soldat des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) perdent la vie. Du coup, les regards sont tournés vers les pro-Gbagbo, d’autant plus qu’un des leurs, un baron, en l’occurrence Lida Kouassi Moïse, est arrêté au Togo et extradé en Côte d’Ivoire. Il est accusé par le pouvoir en place d’être l’un des cerveaux d’une opération de déstabilisation. Laquelle opération est mise en rapport avec les affrontements de l’Ouest. La coalition au pouvoir dispose donc « d’arguments solides » contre l’ancien président. Elle a dévoilé l’une de ses capacités par la présentation, à la télévision nationale, par le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, de preuves qui accablent les proches de l’ancien président. Une vidéo a même été diffusée, présentant d’anciens militaires en train de déclarer la fin du nouveau pouvoir. L’orateur principal, le colonel Katé Gnatoa, arrêté en mars dernier, a même été présenté à la télévision. Egalement Lida Kouassi Moïse, qui tenait des propos de repenti et implorait la clémence des autorités. Tous ces dossiers constituent autant d’arguments que les partisans de Ouattara entendent exploiter à fond pour couler l’ancien président. L’objectif étant de le présenter comme « quelqu’un qui a non seulement refusé le verdict des urnes en entrainant son pays dans une crise meurtrière, mais surtout de le faire passer pour un homme qui n’a jamais renoncé à sa volonté de déstabiliser le nouveau pouvoir. En dépit des efforts réalisés par le chef de l’État pour relancer l’économie, réconcilier les Ivoiriens et sécuriser la Côte d’Ivoire », selon un proche collaborateur du président Ouattara. C’est pourquoi, confiant, le secrétaire général par intérim du RDR, Amadou Soumahoro a affirmé que « Gbagbo ne sera pas acquitté ». Après une réunion avec les élus et cadres de son parti, il est apparu plus confiant que jamais, prédisant la victoire de son camp.
YACOUBA DOUMBIA in L’inter
Fri, 15 Jun 2012 00:11:00 +0200
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