Crise ivoirienne – 10 ans après, révélations sur la mort du Dr Dacoury Tabley Benoît – Les explications du maire de Gagnoa
Le docteur Benoît Dacoury -Tabley, frère cadet du ministre Louis André Dacoury-Tabley, membre fondateur du Fpi, a été retrouvé mort le vendredi 08 novembre 2002 dans des conditions mystérieuses à N’dotré sur la route d’Anyama, précisément dans la commune d’Abobo.
Dix (10) ans après cette tragique disparition au plus fort de la rébellion survenue en Côte d’Ivoire en 2002, des langues se délient pour apporter des éclaircis. Recevant la presse le lundi 11 juin 2012 à son cabinet, Bamba Médji, maire intérimaire de la commune de Gagnoa, a levé un coin du voile sur le mystère de la mort de son ex-compagnon, le docteur Benoît Dacoury-Tabley. « En 2002, il y a eu la guerre. Par la force des choses, j’ai été contraint de quitter Gagnoa puisque les escadrons de la mort étaient à mes trousses. Dacoury Benoît a été capturé le jeudi 07 novembre, puis tué le vendredi. La veille, c’est-à-dire le mercredi (6 novembre 2002), lui et moi avions partagé la même chambre. C’est chez lui que je me cachais, je dormais chez lui. Le jeudi, j’étais chez mon oncle à la 7ème tranche (Cocody II Plateau). Vers 13 h, je suis allé à son cabinet, mais les gendarmes venaient de le prendre. Le lendemain, on a retrouvé son corps criblé de 11 balles. Donc, je fais quoi, j’attends qu’on vienne me tuer ? », s’est il interrogé, pour justifier son départ en exil. « C’est pour cette raison que j’ai quitté le pays. Dès que j’ai quitté le pays, mon grand frère, un marin, a été arrêté, mon petit frère a lui aussi été arrêté, parce qu’on voulait savoir où j’étais. Même ma servante qui était venue prendre mes affaires à Gagnoa a été également arrêtée par la gendarmerie ». En outre, le maire Bamba Médji, au cours des échanges avec les journalistes locaux, s’est prononcé sur ces déboires avec l’un de ses adjoints à l’occurrence, Zan Diarrassouba. « Il n’y a pas de problème entre Zan Diarrassouba et moi. J’étais le commissaire politique du Rdr de la ville de Gagnoa, raison pour laquelle en 1996 dans le Front républicain, j’étais le directeur de campagne du Rdr. En 2001, j’étais le directeur de campagne pour les municipales parce que j’étais le premier responsable du Rdr au niveau de la commune. Au siège du Rdr, le permanent que j’avais choisit c’était Zan Diarrassouba, instituteur à la retraite. C’est Diaby Moustapha et moi qui avions constitué la liste du conseil. Roger Gnohité n’a pas donné un seul nom, c’est nous qui avions constitué la liste », a-t-il dit. Poursuivant, il a indiqué avoir désigné Zan Diarrassouba comme 6ème adjoint au maire, contre la volonté des jeunes qui s’y opposaient parce qu’ils voulaient une place à la municipalité. « Et j’ai exigé quelqu’un de disponible, un instituteur à la retraite. C’est ainsi que les jeunes ont accepté. Comme le maire Roger avait décidé de quitter le Rdr, le parti a demandé à tous les conseillers Rdr de suspendre leurs participations au conseil. Mais Zan Diarrassouba a refusé, moi j’étais aux Etats Unis cela a engendré un conflit entre lui et Seriba Coulibaly (ndlr : actuel député de Gagnoa aux dernières législatives). Après tout, nous nous sommes retrouvés devant Amadou Gon. Ce dernier lui a dit qu’il a été indiscipliné, il s’est justifié pour dire que c’est grâce à lui que la mairie de Gagnoa a été sauvée », a expliqué M. Bamba Médji, et d’ajouter. « Lorsqu’il y a eu récemment la compagne législative, il s’est joint à Bamba Mamadou (ndlr : candidat indépendant aux législatives sorti du Rdr) dans ses tournées. Nous sommes Rdr, nous avons nos candidats, celui qui décide d’aller contre nos candidats est un adversaire politique. C’est là que je lui ai dit que je le considère comme un adversaire politique. Il participe aux réunions de municipalité, aux réunions du conseil municipal. Tout ce que j’ai fait, je lui ai retiré les délégations de signature. Il a été déchu de son titre d’adjoint au maire. Nous sommes en politique, je ne peux pas prendre un serpent pour le mettre dans ma poche », a conclu le premier magistrat de la commune.
Dix (10) ans après cette tragique disparition au plus fort de la rébellion survenue en Côte d’Ivoire en 2002, des langues se délient pour apporter des éclaircis. Recevant la presse le lundi 11 juin 2012 à son cabinet, Bamba Médji, maire intérimaire de la commune de Gagnoa, a levé un coin du voile sur le mystère de la mort de son ex-compagnon, le docteur Benoît Dacoury-Tabley. « En 2002, il y a eu la guerre. Par la force des choses, j’ai été contraint de quitter Gagnoa puisque les escadrons de la mort étaient à mes trousses. Dacoury Benoît a été capturé le jeudi 07 novembre, puis tué le vendredi. La veille, c’est-à-dire le mercredi (6 novembre 2002), lui et moi avions partagé la même chambre. C’est chez lui que je me cachais, je dormais chez lui. Le jeudi, j’étais chez mon oncle à la 7ème tranche (Cocody II Plateau). Vers 13 h, je suis allé à son cabinet, mais les gendarmes venaient de le prendre. Le lendemain, on a retrouvé son corps criblé de 11 balles. Donc, je fais quoi, j’attends qu’on vienne me tuer ? », s’est il interrogé, pour justifier son départ en exil. « C’est pour cette raison que j’ai quitté le pays. Dès que j’ai quitté le pays, mon grand frère, un marin, a été arrêté, mon petit frère a lui aussi été arrêté, parce qu’on voulait savoir où j’étais. Même ma servante qui était venue prendre mes affaires à Gagnoa a été également arrêtée par la gendarmerie ». En outre, le maire Bamba Médji, au cours des échanges avec les journalistes locaux, s’est prononcé sur ces déboires avec l’un de ses adjoints à l’occurrence, Zan Diarrassouba. « Il n’y a pas de problème entre Zan Diarrassouba et moi. J’étais le commissaire politique du Rdr de la ville de Gagnoa, raison pour laquelle en 1996 dans le Front républicain, j’étais le directeur de campagne du Rdr. En 2001, j’étais le directeur de campagne pour les municipales parce que j’étais le premier responsable du Rdr au niveau de la commune. Au siège du Rdr, le permanent que j’avais choisit c’était Zan Diarrassouba, instituteur à la retraite. C’est Diaby Moustapha et moi qui avions constitué la liste du conseil. Roger Gnohité n’a pas donné un seul nom, c’est nous qui avions constitué la liste », a-t-il dit. Poursuivant, il a indiqué avoir désigné Zan Diarrassouba comme 6ème adjoint au maire, contre la volonté des jeunes qui s’y opposaient parce qu’ils voulaient une place à la municipalité. « Et j’ai exigé quelqu’un de disponible, un instituteur à la retraite. C’est ainsi que les jeunes ont accepté. Comme le maire Roger avait décidé de quitter le Rdr, le parti a demandé à tous les conseillers Rdr de suspendre leurs participations au conseil. Mais Zan Diarrassouba a refusé, moi j’étais aux Etats Unis cela a engendré un conflit entre lui et Seriba Coulibaly (ndlr : actuel député de Gagnoa aux dernières législatives). Après tout, nous nous sommes retrouvés devant Amadou Gon. Ce dernier lui a dit qu’il a été indiscipliné, il s’est justifié pour dire que c’est grâce à lui que la mairie de Gagnoa a été sauvée », a expliqué M. Bamba Médji, et d’ajouter. « Lorsqu’il y a eu récemment la compagne législative, il s’est joint à Bamba Mamadou (ndlr : candidat indépendant aux législatives sorti du Rdr) dans ses tournées. Nous sommes Rdr, nous avons nos candidats, celui qui décide d’aller contre nos candidats est un adversaire politique. C’est là que je lui ai dit que je le considère comme un adversaire politique. Il participe aux réunions de municipalité, aux réunions du conseil municipal. Tout ce que j’ai fait, je lui ai retiré les délégations de signature. Il a été déchu de son titre d’adjoint au maire. Nous sommes en politique, je ne peux pas prendre un serpent pour le mettre dans ma poche », a conclu le premier magistrat de la commune.
Venance KOKORA à Gagnoa in Soir Info
Fri, 15 Jun 2012 00:14:00 +0200
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