Discours à la nation: Ouattara parle de tout, sauf de la réalité de la Côte d’Ivoire
Le chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara, s’est adressé aux Ivoiriens, lundi dernier, à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance. Comme à son habitude, il a décrit une situation nationale des plus idéales. Si l’on s’en tient à ses propos, tout va bien pour le meilleur des mondes. Il s’est ainsi félicité d’avoir mis en place des institutions dont le pays avait besoin pour garantir l’expression plurielle. Il n’y a qu’à voir la configuration actuelle de l’Assemblée nationale pour comprendre que M. Ouattara possède une conception empirique de l’expression plurielle. Le Parlement version Ouattara-Soro bat, en effet, des records en matière de pensée unique et de tribalisme depuis le retour de la Côte d’Ivoire au multipartisme en 1990. Les plus critiques ont parlé de mutuelle de développement du Nord. Tellement la proportion de députés originaires du Nord et assimilés est révoltante.
Sans sourire, le chef de l’Etat a aussi affirmé avoir ramené la sécurité sur toute l’étendue du territoire. Et dire que quelques heures plus tôt, le camp militaire d’Akouédo venait de subir un attaque meurtrière. Et que la veille, le commissariat du 17e arrondissement de Yopougon et un barrage Frci de la même commune ont subi des attaques avec morts d’homme. C’est à se demander si Alassane Ouattara vit effectivement en Côte d’Ivoire ? D’autant qu’il ne se passe pas de jour sans que les Ivoiriens n’apprennent les attaques de villages, les braquages, les séquestrations et autres atteintes flagrantes à la liberté de circulation des citoyens. Les attaques du camp de Nahibly et celles du village de Sanégourifla, dans le département de Sinfra, étant des illustrations éloquentes de l’absence de sécurité dans le pays. D’ailleurs, le chef de l’Etat le reconnaît, lui-même, à mots couverts que la sécurité est loin d’être une réalité. Même si pour tenter de cacher le soleil avec la main, il a préféré parler de « poches résiduelles ». Un vrai scandale.
Le plus marrant dans l’affaire c’est que le chef de l’Etat a ressassé ses promesses sans lendemain auxquelles il a habitué les Ivoiriens. Il a ainsi affirmé encore, qu’il a donné des instructions. Comme s’il avait oublié que depuis le 11 avril 2011, il ne fait que donner des instructions aux Frci qui s’en foutent éperdument. La dernière en date étant l’ultimatum lancé à ceux qui occupent encore les domiciles privés et les lieux publics. Le 30 juin 2012 était censé être la fin de cet ultimatum. Mais les Frci et les dozos n’ont jamais été aussi présents dans les domiciles. Le désarmement, mille fois promis est toujours en projet. Et la potion magique qu’il semble avoir trouvée est la création d’une autorité unique. Alassane Dramane Ouattara qui vient de mettre fin aux fonctions d’un directeur des affaires administratives et financières (Daaf), par un communiqué officiel, une première dans l’histoire de l’administration ivoirienne, après avoir limogé brutalement un de ses ministres trempé dans une affaire loufoque, n’a eu aucune peine à dire que son gouvernement a une gestion rigoureuse. Les opérateurs économiques et les diplomates qui dénoncent chaque jour la corruption généralisée dans les cercles du pouvoir ont dû être groggy. Il en va ainsi dans la Côte d’Ivoire de la « solution » et des « rattrapeurs ». Où les promesses n’ont de valeur que pour ceux qui y croient.
Sans sourire, le chef de l’Etat a aussi affirmé avoir ramené la sécurité sur toute l’étendue du territoire. Et dire que quelques heures plus tôt, le camp militaire d’Akouédo venait de subir un attaque meurtrière. Et que la veille, le commissariat du 17e arrondissement de Yopougon et un barrage Frci de la même commune ont subi des attaques avec morts d’homme. C’est à se demander si Alassane Ouattara vit effectivement en Côte d’Ivoire ? D’autant qu’il ne se passe pas de jour sans que les Ivoiriens n’apprennent les attaques de villages, les braquages, les séquestrations et autres atteintes flagrantes à la liberté de circulation des citoyens. Les attaques du camp de Nahibly et celles du village de Sanégourifla, dans le département de Sinfra, étant des illustrations éloquentes de l’absence de sécurité dans le pays. D’ailleurs, le chef de l’Etat le reconnaît, lui-même, à mots couverts que la sécurité est loin d’être une réalité. Même si pour tenter de cacher le soleil avec la main, il a préféré parler de « poches résiduelles ». Un vrai scandale.
Le plus marrant dans l’affaire c’est que le chef de l’Etat a ressassé ses promesses sans lendemain auxquelles il a habitué les Ivoiriens. Il a ainsi affirmé encore, qu’il a donné des instructions. Comme s’il avait oublié que depuis le 11 avril 2011, il ne fait que donner des instructions aux Frci qui s’en foutent éperdument. La dernière en date étant l’ultimatum lancé à ceux qui occupent encore les domiciles privés et les lieux publics. Le 30 juin 2012 était censé être la fin de cet ultimatum. Mais les Frci et les dozos n’ont jamais été aussi présents dans les domiciles. Le désarmement, mille fois promis est toujours en projet. Et la potion magique qu’il semble avoir trouvée est la création d’une autorité unique. Alassane Dramane Ouattara qui vient de mettre fin aux fonctions d’un directeur des affaires administratives et financières (Daaf), par un communiqué officiel, une première dans l’histoire de l’administration ivoirienne, après avoir limogé brutalement un de ses ministres trempé dans une affaire loufoque, n’a eu aucune peine à dire que son gouvernement a une gestion rigoureuse. Les opérateurs économiques et les diplomates qui dénoncent chaque jour la corruption généralisée dans les cercles du pouvoir ont dû être groggy. Il en va ainsi dans la Côte d’Ivoire de la « solution » et des « rattrapeurs ». Où les promesses n’ont de valeur que pour ceux qui y croient.
Guillaume T. Gbato in NOTRE VOIE
gtgbato@yahoo.fr
Thu, 09 Aug 2012 10:46:00 +0200
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